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Aubry dénonce le "marché de dupes" de Sarkozy sur la fiscalité

Le premier secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry dénonce les projets fiscaux de Nicolas Sarkozy, qui s'est prononcé pour la suppression de l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et du "bouclier" fiscal en 2011. "C'est quand même un petit peu un

Le premier secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry dénonce les projets fiscaux de Nicolas Sarkozy, qui s'est prononcé pour la suppression de l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et du "bouclier" fiscal en 2011. "C'est quand même un petit peu un - -

PARIS (Reuters) - Le premier secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry a dénoncé mercredi les projets fiscaux de Nicolas Sarkozy qui s'est...

PARIS (Reuters) - Le premier secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry a dénoncé mercredi les projets fiscaux de Nicolas Sarkozy qui s'est prononcé pour la suppression de l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et du "bouclier" fiscal en 2011.

La suppression du bouclier - dispositif prévoyant un reversement si le total des impôts dépasse 50% du revenu déclaré - et de l'ISF, qui taxe les patrimoines de plus de 790.000 euros, doit aller de pair, selon le président, avec la création d'un nouvel impôt sur le patrimoine.

Martine Aubry a exprimé son désaccord, au journal de 20h de TF1. "C'est quand même un petit peu un marché de dupes. On voit bien avec ce qu'a dit le président qu'il veut une fois de plus accroître les inégalités dans notre pays", a-t-elle dit.

"Avec le bouclier fiscal, on donnait 600 millions aux plus riches mais en supprimant l'ISF, c'est quatre milliards qu'on leur donne comme cadeau. Donc si on appelle ça de la justice dans la fiscalité, moi je ne l'appelle pas ainsi", a souligné l'ancienne ministre des Affaires sociales.

"Le compte n'y est pas. Il faut que chacun paie en fonction de ses moyens. On paie plus quand on gagne plus, on paie moins quand on gagne moins", a-t-elle ajouté.

Les socialistes veulent fusionner la CSG (Cotisation sociale généralisée) et l'impôt sur le revenu pour créer un "grand impôt citoyen" et proportionnel, prélevé à la source.

Ils réclament également une réforme de l'impôt sur les sociétés, qui pourrait être modulé en fonction de leur taux de CDI ou de leurs investissements et une révision de la fiscalité du patrimoine.

"Il faut peut-être revoir les règles aujourd'hui mais il est clair qu'il faut un impôt sur la fortune", a estimé Martine Aubry.

Laure Bretton, édité par Thierry Lévêque