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Aubry appelle au rassemblement derrière le projet PS pour 2012

Défendre la crédibilité du projet socialiste et rassembler la gauche pour la faire entrer à l'Elysée: Martine Aubry a lancé samedi les nouveaux défis de son camp à 400 jours de l'élection présidentielle. Lors d'un Conseil national à la Villette à Paris, M

Défendre la crédibilité du projet socialiste et rassembler la gauche pour la faire entrer à l'Elysée: Martine Aubry a lancé samedi les nouveaux défis de son camp à 400 jours de l'élection présidentielle. Lors d'un Conseil national à la Villette à Paris, M - -

PARIS (Reuters) - Défendre la crédibilité du projet socialiste et rassembler la gauche pour la faire entrer à l'Elysée: Martine Aubry a lancé samedi...

PARIS (Reuters) - Défendre la crédibilité du projet socialiste et rassembler la gauche pour la faire entrer à l'Elysée: Martine Aubry a lancé samedi les nouveaux défis de son camp à 400 jours de l'élection présidentielle.

Quelques jours après la présentation de son projet intitulé "Le changement", le principal parti d'opposition français organisait un Conseil national.

Parmi les cadres réunis porte de la Villette, à Paris, on reconnaissait des élus déjà candidats à la primaire pour 2012 comme François Hollande et Ségolène Royal.

"Aujourd'hui, notre pays est en panne d'avenir", a déclaré le premier secrétaire, Martine Aubry, au terme d'un discours de 50 minutes qui a conclu les débats. "Avec nous, en 2012, l'avenir aimera à nouveau la France, j'en suis convaincue".

Martine Aubry a souhaité un "rassemblement solidaire" de la gauche pour l'emporter et appelé à la retenue les candidats à la primaire, dont elle-même pourrait faire partie.

"En ce qui concerne notre candidat, chacun ici a sa préférence et aura sa préférence et c'est légitime. Chacun parlera le moment venu après le dépôt des candidatures", a-t-elle dit. "Je crois qu'il faudra se donner la règle claire de ne jamais porter le discrédit sur notre camarade".

Les candidats ont jusqu'au 13 juillet pour se présenter à la primaire socialiste. Le vote, ouvert à tous les sympathisants de gauche, aura lieu les 9 et 16 octobre, en cas de second tour.

"Nous avons un seul devoir : le devoir de victoire", a insisté Martine Aubry. "L'essentiel, c'est que l'un ou l'une d'entre nous soit président de la République en 2012, voilà ce qui doit nous réunir, voilà la seule chose à laquelle nous devons penser".

"UN DÉBUT DE RÉPONSE AUX ANGOISSES"

Adopté mardi au PS, le projet présidentiel table sur 25 milliards d'euros pour financer les projets du futur quinquennat. Il prévoit la création de 300.000 "emplois d'avenir" pour les jeunes dans l'écologie ou le social, une modulation de l'impôt sur les sociétés favorisant l'investissement et la fusion de l'impôt sur le revenu avec la CSG.

"Le travail n'est pas fini (....) Nous devons faire entrer ce projet dans chaque maison", a dit Martine Aubry.

Deux semaines après des élections cantonales marquées par une forte abstention et une percée du Front national, Martine Aubry a dit son espoir de voir les électeurs se tourner vers le PS.

"Peut-être qu'une partie de ceux qui se sont abstenus, qui ont voté Front national, ayant la conviction finalement que leur vote ne servait à rien, qu'ils resteraient les humiliés et les oubliés (...), s'ils ont la chance de lire notre projet, peut-être auront-ils déjà un début de réponse aux angoisses qui sont les leurs".

Au terme d'une semaine marquée par de nouveaux débats sur l'immigration et la place de l'islam en France, Martine Aubry a dénoncé la "droite qui fait peur" et critiqué le chef de l'Etat et le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, "qui nous dit tout haut ce que Nicolas Sarkozy pense tout bas".

Une victoire du PS permettra selon elle de tourner "deux pages : celles du libéralisme financier et celle du 'sarkozysme', ces deux chocs qui font que la France va moins bien que d'autres aujourd'hui".

"Et au déclin, nous opposons le redressement de notre pays, de son poids comme de sa voix", a-t-elle poursuivi. "Aux divisions des Français, nous opposons la restauration de la République et de la justice sociale".

Elizabeth Pineau, avec Benoît Tessier, édité par Jean-Loup Fiévet