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Aubry accuse sarkozy et l'ump d'"abîmer" la démocratie

A l'occasion d'une convention sur la rénovation du Parti socialiste samedi, le premier secrétaire Martine Aubry a accusé Nicolas Sarkozy et l'UMP d'"abîmer" la démocratie. "Notre démocratie est abîmée", a-t-elle déclaré, pointant du doigt les ministres "q

A l'occasion d'une convention sur la rénovation du Parti socialiste samedi, le premier secrétaire Martine Aubry a accusé Nicolas Sarkozy et l'UMP d'"abîmer" la démocratie. "Notre démocratie est abîmée", a-t-elle déclaré, pointant du doigt les ministres "q - -

PARIS (Reuters) - "Notre démocratie est abîmée", a déclaré le premier secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, lors d'une convention sur la...

PARIS (Reuters) - "Notre démocratie est abîmée", a déclaré le premier secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, lors d'une convention sur la rénovation de son parti qui a entériné le système de primaires à gauche pour 2012.

En pleine polémique sur les liens supposés entre le ministre du Travail Eric Woerth et l'héritière de l'Oréal Liliane Bettencourt, l'actualité s'est invitée à ce rendez-vous chargé d'entériner le processus de renouvellement du parti.

Les militants socialistes ont approuvé l'organisation de primaires présidentielles, qui auront lieu à l'automne 2011 avec dépôt des candidatures au mois de juin précédent.

Ils ont aussi voté la fin du cumul des mandats aux prochaines élections et approuvé le principe de la diversité, du renouvellement et d'une parité totale dans les instances et sur les listes du PS.

"C'est une grande rénovation, de la cave au grenier, et on invite tous les Français à venir dans cette grande maison", résumait Harlem Désir, secrétaire national du PS, vendredi dans le journal 20 minutes.

Au terme d'une semaine marquée par les polémiques visant la majorité, l'actualité s'est invitée au Carrousel du Louvre, où Martine Aubry a déploré "un rapprochement permanent entre le monde politique et le monde de l'argent".

"Notre démocratie est abîmée", a-t-elle déclaré, pointant du doigt les ministres "qui ont oublié les exigences et le devoir d'exemplarité qui vont avec leur charge".

"Où est passé le sens de l'intérêt public?", s'est interrogée la maire de Lille.

"De la soirée au Fouquet's, qui a donné le ton, à l'affaire Bettencourt-Woerth en passant par Jean Sarkozy à la tête de l'Epad, c'est à la fois et à chaque fois un entrelacs fâcheux entre le pouvoir politique et les intérêts d'argent", a-t-elle poursuivi.

"L'UMP - je le dis et le regrette - abîme la démocratie et le PS se propose de la reconstruire." S'il gagne en 2012, le PS "réparera la France", a aussi promis l'ancienne ministre.

SITUATION "INTENABLE"

Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a invité Nicolas Sarkozy a "tirer les conséquences" d'une situation "nauséabonde" et "intenable".

"La responsabilité de ce spectacle tient à ses acteurs et les acteurs de cette triste pièce sont : Nicolas Sarkozy, François Fillon, François Baroin, Eric Woerth et l'UMP toute entière, qui se solidarisent d'une situation qui est absolument intenable", a-t-il dit.

"Il n'y a pas un Français, même de droite, pour soutenir ça, pas un", a-t-il ajouté.

La convention du Parti socialiste s'est tenue au terme d'une semaine qui a vu le retour de Ségolène Royal sur le devant de la scène politique.

La présidente de la région Poitou-Charentes et ancienne candidate du PS à l'élection présidentielle de 2007 s'est attirée les foudres de l'UMP en évoquant mardi un "système Sarkozy corrompu".

Elle a réaffirmé deux jours plus tard qu'elle ferait tout pour éviter des divisions au PS dans la perspective de 2012.

"Je ne serai pas candidate contre Martine Aubry ou Dominique Strauss-Kahn. S'il y a un conflit, c'est ingagnable", a-t-elle dit sur RMC. "Les itinéraires personnels ne comptent plus, vu la situation dans laquelle la France est."

Dans un communiqué publié samedi, la secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano dénonce un PS "inutile à la France".

Pour celle qui est aussi conseillère politique de l'UMP, "l'anti-sarkozysme aigu" de Martine Aubry "et ses attaques infondées contre le président de la République ne feront jamais un programme pour la France".

Elizabeth Pineau et Laure Bretton, édité par Jean-Loup Fiévet