BFMTV
Politique

Au moins une arme non déclarée retrouvée au siège de LaRem

Au siège du parti, les enquêteurs ont mis la main sur trois armes pour lesquelles LaRem avait obtenu préalablement une autorisation de détention pour ses agents de sécurité.

Samedi 21 juillet, la police se transportait dans les locaux du siège parisien de La République en marche dans le cadre de l'affaire mettant notamment en cause Alexandre Benalla et Vincent Crase. A cette occasion les enquêteurs ont mis la main sur trois armes pour lesquelles LaRem avait obtenu préalablement une autorisation de détention pour ses agents de sécurité. En revanche, ces armes devaient rester dans les murs du fief de LaRem. Or, Vincent Crase, chargé de sécurité du parti, a admis en garde à vue avoir pris une de ces armes avec lui le 1er mai. 

La République en marche répond

Au-delà, les enquêteurs s'interrogent sur le statut de cette arme dans la mesure où, depuis l'autorisation, la formation politique avait changé d'adresse et le responsable sécurité (en l'occurrence Alexandre Benalla) avait changé. Vincent Crase avait envoyé à la préfecture de police une demande de régularisation de son arme mais le dossier avait été jugé incomplet dans un premier temps. 

De son côté, LaRem a commenté en ce sens: "Aucune arme non déclarée ne se trouve dans les locaux de la République en marche. Il n’y a pas eu de perquisition mais un déplacement de la police judiciaire dans le cadre de l’enquête. Et il n’y a eu aucune saisie dans ce cadre. Le mouvement se tient à disposition de l’enquête."

Il n'empêche, la révélation de la présence d'armes dans le vaisseau amiral du principal mouvement de la majorité, et de l'ambiguïté de la détention de l'une d'entre elles fait déjà réagir l'opposition. A l'Assemblée nationale, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste et député élu en Seine-et-Marne, est intervenu à notre micro ce mercredi: "Je trouve hallucinant qu’un parti politique puisse détenir des armes en soi, et qu’elles ne soient même pas déclarées... mais dans quel monde vit-on ? Il y a une loi qui, en matière d’armes notamment, qui doit être rigoureusement respectée."

R.V. avec Sarah-Lou Cohen