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Attention, prothèses mammaires défectueuses

Un gel non déclaré et non conforme dans des implants mammaires...

Un gel non déclaré et non conforme dans des implants mammaires... - -

Les seins « gonflés » à la silicone sont en danger. L’Agence de sécurité sanitaire des produits de santé suspend la vente d’implants mammaires vendus par une société du sud de la France.

La chirurgie esthétique a la cote, mais prudence. Et même vigilance accrue pour les femmes porteuses d'implants mammaires fabriqués par la société Poly Implant Prothèse. Elles sont entre 35.000 et 40.000 en France et l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) les invite à consulter leur chirurgien pour une surveillance.
L'Afssaps a en effet décidé de retirer du marché ces prothèses mammaires en gel de silicone, vendues depuis 2001 par cette société installée à La Seyne-sur-Mer, non loin de Toulon (Var), après avoir réalisé une enquête sur le site de production. Une fraude y a été découverte : le fabricant utilisait un gel de silicone différent de celui déclaré lors de la mise sur le marché... un gel non déclaré et non conforme.

Des ruptures d’implants plus fréquentes

Pour le moment, l'Afssaps n'a pas recensé de complications différentes avec ces implants mais elle constate tout de même une fréquence de rupture plus importante. En temps normal, les implants mammaires ont une durée de vie d'une dizaine d'années. Ceux-là cèdent plus souvent que les autres et plus rapidement. Le problème étant que ces ruptures d'implants peuvent passer inaperçues et provoquer des inflammations. L’Afssaps invite donc les patientes à consulter leur chirurgien pour réaliser, au besoin, des examens échographiques.
Mais pas de panique, « il n’y a pas d’urgence, précise Christiane Angot, chef du Département des vigilances à l'Afssaps : nous n'envisageons pas du tout de retirer les prothèses à titre préventif. Une rupture, ce n’est pas dangereux ; nous, nous considérons que c’est grave parce qu’il y a ré-intervention. »

Le ministère de la Santé a cependant mis en place un numéro vert : 0800 636 636.

Christiane Angot, chef du Département des vigilances à l'Afssaps :

La Rédaction, avec Aurélia Manoli