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Politique

Attentat de Nice: Macron "comprend la colère" contre l'Etat

Emmanuel Macon à Nice.

Emmanuel Macon à Nice. - VALERY HACHE / AFP

Lors de son allocution d'hommage aux victimes de l'attentat de Nice, Emmanuel Macron a tenu à rassurer les victimes du terrorisme et leurs familles.

C'est un message adressé par Emmanuel Macron aux victimes du terrorisme et à leurs familles, dont plusieurs craignent d'être abandonnées par l'Etat: "Je ne tairais pas ici ce soir les reproches qui se sont fait jour après l'attaque. La colère de beaucoup s'est concentrée sur la puissance publique. Et j'ose vous le dire comme chef de l'Etat: je comprends cette colère", a déclaré le président de la République lors de son allocution d'hommage aux victimes de l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice.

Avant de promettre que "tout sera maintenu" dans l'aide aux victimes. "Tout sera fait pour que la République regagne votre confiance." Des mots qui font échos aux critiques des associations de victimes reprochant à l'exécutif d'avoir supprimé le ministère en charge de l'aide aux victimes. Depuis, le chef du gouvernement a d'ailleurs annoncé la création d'un poste de délégué interministériel avec cette responsabilité. 

"J'ai souhaité que tous les ministères concernés s'engagent aux côtés des victimes sous la responsabilité d'une personnalité d'expérience qui pour vous sera gage d'écoute et d'efficacité", a enchaîné Emmanuel Macron. "Je le sais, c'est d'une aide juridique, concrète, administrative, mais aussi d'une aide pour la santé, le transport, les enfants, la vie administrative et le quotidien dont vous avez besoin. C'est cela qui sera assuré pour vous. Je m'en porte ici garant." 

Hommage aux responsables politiques

Alors qu'une intense polémique avait suivi l'attentat de Nice, faisant 86 morts, notamment entre le président de la région redevenu maire de la Ville Christian Estrosi et Bernard Cazeneuve, autour des moyens employés pour la sécurisation de la Promenade des Anglais, l'ancien ministre de François Hollande a salué l'action de son prédécesseur, ainsi que celle des anciens Premier ministre et ministre de l'Intérieur Manuel Valls et Bernard Cazeneuve.

"Lorsque l'impensable se produit, on en cherche les causes, et l'Etat doit regarder ses responsabilités en face. Mais je veux vous dire aussi, je connais les dirigeants politiques qui ont pris en charge la situation. Je connais leur intégrité. Ils ont inlassablement combattu le terrorisme. Et j'ai vu le 14 juillet 2016 leur sidération et leur consternation", s'est souvenu le président de la République. 

Louis Nadau avec AFP