BFMTV
Politique

Assurance chômage, 49.3, affaires... Les députés font leur rentrée à l'Assemblée avant un automne brûlant

Une vue d'ensemble de l'Assemblée nationale, à Paris, le 28 juin 2022

Une vue d'ensemble de l'Assemblée nationale, à Paris, le 28 juin 2022 - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP

Après un été où la majorité relative a réussi à faire passer ses textes sans trop de problèmes, une nouvelle session parlementaire débute ce lundi. Cette fois, les consensus seront plus difficiles à obtenir. Le gouvernement pourrait avoir recours plusieurs fois au passage en force.

Ils sont de retour sur les bancs de l'hémicycle. Après un mois de septembre sans session extraordinaire - une première depuis vingt ans - les députés font leur rentrée. Au menu ce lundi: un débat sur l'Ukraine à partir de 16 heures, puis le début de l'examen de la réforme de l'assurance chômage.

Celle-ci vise notamment à varier les conditions d'indemnisation des chômeurs selon la conjoncture. Bien que la majorité présidentielle à l'Assemblée nationale soit relative, ce projet de loi devrait être adopté sans trop de difficultés grâce aux voix du parti Les Républicains (LR).

L'ombre du 49.3

Lequel s'est avéré être le meilleur appui des députés Renaissance cet été lors de l'examen du paquet pouvoir d'achat. Mais les textes présentés par la majorité dans les prochains jours seront moins consensuels. En premier lieu, le Budget, dont l'examen débute le lundi 10 octobre. Les élus LR, par ailleurs en pleine campagne interne, ont déjà fait savoir qu'ils voteraient contre.

Une situation qui pourrait pousser le gouvernement à passer en force en utilisant le 49.3. Sans vote majoritaire, cela ne "laisserait peu d'autres choix que son utilisation", a averti Gabriel Attal, le ministre délégué aux Comptes publics. Deux autres textes seront soumis aux mêmes incertitudes: le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) et celui "relatif à l'accélération de la production d'énergies renouvelables".

Ainsi, la "nouvelle méthode" de concertations promise par le gouvernement - avec la création par exemple du Conseil national de la refondation (CNR) - sera mise à l'épreuve, entre tentation d'utiliser le 49.3 et impératif de trouver des compromis.

Quid de Julien Bayou et Adrien Quatennens?

En cette rentrée, les observateurs auront également un oeil attentif vers la gauche de l'hémicycle, après un mois de septembre marqué par les mises en retrait d'Adrien Quatennens et Julien Bayou. Les députés insoumis et écologistes de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) sont accusés de violences ; conjugales pour le premier, psychologiques pour le second.

Seront-ils présents dans l'hémicycle ce lundi? Si oui, se mettront-ils en retrait, laissant les prises de parole à leurs camarades? L'opposition profitera-t-elle de leur éventuelle présence pour mieux cogner sur la gauche? Autant de questions auxquelles la journée de lundi devrait apporter des réponses.

Baptiste Farge