Arnaud Montebourg se pose en chantre de la "démondialisation"
PARIS (Reuters) - Arnaud Montebourg, candidat à la primaire socialiste et apôtre de la "démondialisation", a répété dimanche que la politique devait reprendre le contrôle de l'économie face à la crise financière.
Devancé dans les sondages par François Hollande, Martine Aubry et Ségolène Royal, il a estimé que la marge d'erreur pour ce type de scrutin était importante et a assuré que sa victoire était "à portée de main".
"Je crois que nous pourrons atteindre nos objectifs de gagner cette primaire citoyenne", a-t-il dit lors de la Fête de la Rose à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire).
"Je suis le candidat le plus innovant, avec des mesures plus à gauche et des mesures plus à droite que le parti", a ajouté le député en présence de Christiane Taubira (PRG), députée de Guyane, qu'il a qualifiée de "pilier" de sa campagne.
Dénonçant le "mensonge de la mondialisation heureuse" et un système financier "sans foi, ni loi", l'élu a répété que la politique devait "fixer les règles de l'économie et de la finance."
"Mon programme de démondialisation vise à protéger les Français et les Européens", a-t-il assuré.
Arnaud Montebourg a présenté le contenu de la première loi qu'il ferait adopter dans ce sens en cas d'élection à l'Elysée.
"La première des lois que je demanderai au Parlement d'adopter en urgence sera une grande loi de sécurisation de l'économie, qui réduira la dépendance à l'égard de la finance, réduira la dette et reprendra le contrôle du système financier", a-t-il déclaré.
Gérard Bon, édité par Jean-Loup Fiévet