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Après ses propos racistes à l'Assemblée, Grégoire de Fournas supprime d'anciens tweets sur l'immigration

Grégoire de Fournas, député RN de la Gironde, s'exprime le 3 novembre 2022 après un propos raciste à l'Assemblée nationale.

Grégoire de Fournas, député RN de la Gironde, s'exprime le 3 novembre 2022 après un propos raciste à l'Assemblée nationale. - BFMTV

L'élu Rassemblement national, qui été critiqué ce jeudi pour ses propos racistes dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, a fait le ménage sur ses réseaux sociaux.

"Si Herwan veut être avec des noirs, il peut aller en Afrique." Cette phrase, publiée en septembre 2019 sur le compte Twitter du député Rassemblement national Grégoire de Fournas, a été supprimé cet après-midi. L'élu, qui a prononcé des propos racistes dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, a supprimé plusieurs de ses anciennes publications sur les réseaux sociaux.

D'autres publications très virulentes sur le thème de l'immigration, ciblant l'Afrique ou ses habitants, sont en revanche toujours publiques sur son compte Facebook et Twitter. En décembre 2021, Grégoire de Fournas proposait par exemple de "renvoyer les Algériens en Algérie" si Marine Le Pen était élue présidente de la République.

Plus tôt cette année, il proposait "d'expulser tous les Maliens de France" en réponse à "l'expulsion de notre ambassadeur au Mali."

"En Afrique, ils aiment tous la France et ses allocs. On accueille toute l'Afrique?!", écrivait-il en 2017.

Commentaire antisémite sur sa page en 2017

Le contenu de sa page Facebook avait déjà été critiqué en 2017, comme l'avaient relevé à l'époque nos confrères de Rue89 Bordeaux.

Il y a cinq ans, élu au Conseil départemental de Gironde, Grégoire de Fournas avait été mis en cause par Jacques Breillat (Union de la Droite et du Centre). L'élu de droite avait lu plusieurs commentaires en dessous des publications du futur parlementaire RN, captures d'écran à l'appui, en lui demandant s'il cautionnait ces messages.

"Ça va être dégueulasse, on est envahi de cette merde (...) À présent ce sont les juifs qui nous imposent cette détestable présence, ils sont très tranquilles, croyez-moi", pouvait-on lire.

Lors de ce débat sur l'accueil de 36 migrants de Calais en Gironde, Grégoire de Fournas avait fustigé la position du Conseil départemental. "Quand vous voyez des réfugiés de guerre, nous y voyons surtout des clandestins, qui viennent en France pour des raisons économiques parce que ce conseil départemental parmi tant d’autres, met en place de véritables pompes aspirantes qui font de ce pays un véritable eldorado social", avait-il déclaré, selon nos confrères de Rue89.

Ariel Guez