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Politique

Après la chaussette, des votes de fœtus ?

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L’homme mis en examen dans l’affaire de « la chaussette » a été libéré sous contrôle judiciaire. Les socialistes dénoncent d’autres irrégularités et le maire UMP compte porter plainte.

Le président d'un bureau de vote de Perpignan poursuivi à la suite d'irrégularités observées dimanche lors du second tour des élections municipales a été mis en examen mardi pour "fraude électorale". L'homme, qui avait été placé en garde à vue dès dimanche soir, a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire avec interdiction de rencontrer les personnes présentes dans le bureau de vote. Il est passible d'une peine maximale de 5 ans d'emprisonnement et d'une amende de 22.500 euros.

Jacqueline Amiel-Donat, tête de liste PS-MoDem, et Liouis Alliot, candidat du fron national présents lors de la triangulaire, envisagent de de présenter un recours en invalidation devant les tribunaux administratifs pour exiger une nouvelle élection. En effet, la candidate socialiste parle de « procurations qui datent de 2000 sur lesquelles on a griffonné et qu'on a rajoutées pour 2008 » ainsi que de « signatures sur les registres d'émargement qui ont changé entre les deux tours » et d'une « procuration d'une personne qui n'est pas encore née puisqu'elle va naître au mois de juin ».

Une attitude « surprenante »

Selon Jean-Pierre Dreno, le procureur, l'homme soupçonné se justifie en disant que « durant le dépouillement, il a eu le sentiment qu'il y avait plus d'enveloppes que de votants et qu'il a décidé de soustraire un certain nombre de bulletins pour arriver à un parfait équilibre entre le nombre de votants et le nombre de bulletins comptabilisés ». Une attitude qualifiée de « surprenante » par le procueur.

Du côté du maire UMP réélu Jean-Paul Alduy, on attend d'avoir « le dossier complet ». Il se « réserve le droit de porter plainte » si les faits portent atteinte « à la légitimité » de son élection. Il déclare qu'il portera plainte « quelque soit le niveau de relation entre l'homme soupçonnée » et un de ses « colistiers ».

Pour rappel, Jean-Paul Alduy a obtenu 45,48% des suffrages exprimés, contre 44,11% à Jacqueline Amiel-Donat (PS) et 10,42 %, à Louis Aliot (FN).

La rédaction et Julien Launay