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Anne Hidalgo promet de geler les impôts à Paris si elle est réélue

Anne Hidalgo n'a pas encore officiellement déclaré sa candidature.

Anne Hidalgo n'a pas encore officiellement déclaré sa candidature. - Zakaria Abdelkafi - AFP

La maire de Paris envisage de ne pas augmenter les impôts locaux si elle est réélue. Une promesse déjà formulée par l'édile en 2014 et tenue ces six dernières années.

Alors qu'Anne Hidalgo n'a pas encore annoncé officiellement sa candidature à sa réélection à la mairie de Paris, l'édile multiplie déjà les annonces quant à son projet pour la capitale. La dernière a été formulée par son premier adjoint, Emmanuel Grégoire. Ce dernier a affirmé sur notre antenne que les impôts n'augmenteraient pas lors de la prochaine mandature en cas de victoire de la maire sortante. 

"Il n'y aura pas d'augmentation des impôts lors de la prochaine mandature", a promis sur notre antenne Emmanuel Grégoire, premier adjoint d'Anne Hidalgo. "Nous considérons que la faiblesse des impôts à Paris est une maigre compensation du coût du loyer et donc un élément de pouvoir d'achat essentiel". 

Cette promesse avait déjà été formulée par l'édile lors de la campagne de 2014. Elle a été tenue: ces six dernières années, les impôts locaux, les taxes foncières et la taxe d'habitation n'ont pas augmenté dans la capitale. 

La dette de la ville en augmentation

Les opposants à Anne Hidalgo pointent néanmoins du doigt les conséquences de ce gel. Marie-Claire Carrère-Gée, présidente du groupe Les Républicains au Conseil de Paris, déplore ainsi que les taxes indirectes aient sensiblement augmenté. "Les tarifs des crèches, des cantines ou encore la taxe ordures ménagères ont augmenté d'environ 10%", souligne-t-elle.

D'autres critiquent une mesure qui a participé à creuser la dette de la ville de Paris. Alors qu'elle était à 3.6 milliards d'euros en 2013, elle a atteint 5.9 milliards d'euros en 2018. Un recours à l'endettement qu'assume cependant l'équipe municipale. "La ville (est) en mesure de se désendetter en neuf ans et cinq mois, donc bien plus rapidement que les douze années souvent considérées comme une limite de bonne gestion", affirme Emmanuel Grégoire.

Plusieurs inconnues

Anne Hidalgo et son équipe devront néanmoins faire face à plusieurs inconnues pour maintenir ce gel des impôts pendant six années supplémentaires. Parmi elles, la suppression de la taxe d'habitation annoncée par Emmanuel Macron ou encore le montant de la dotation de l'État à la capitale. 

Barthélémy Bolo avec Cyrielle Cabot