Anne Hidalgo à Tahiti: son entourage évoque "une polémique tellement affligeante"

La maire de Paris a visité le site des épreuves de surf des Jeux olympiques 2024 en Polynésie avant de se rendre en Nouvelle-Calédonie. L'édile a ensuite pris des vacances dans la région "à titre privé". Cette absence jusqu'au 6 novembre crispe ses opposants.

Une absence remarquée depuis le 16 octobre. Anne Hidalgo est actuellement en congés dans le Pacifique sud, après une visite sur le site des épreuves de surf à Tahiti pour les Jeux olympiques 2024 puis un déplacement en Nouvelle-Calédonie. De quoi agacer ses opposants.

Le groupe Changer Paris, dirigé par Rachida Dati (LR) au conseil de Paris, joue ainsi la carte de l'ironie, évoquant "une visite officielle d'Anne Hidalgo à Paris du 14 au 17 novembre".

"Vacances olympiques"

Même son de cloche du côté de plusieurs comptes X (ex-Twitter) proches du mouvement Saccage Paris, qui dénonce régulièrement "l'enlaidissement" et "l'insalubrité" de la capitale.

"Sa compétence en surf aurait manqué: vacances olympiques", grince de son côté le député européen Gilbert Collard (Reconquête).

C'est un article du Canard enchaîné du 25 octobre dernier qui a mis le feu aux poudres, évoquant des mots tenus par Laurent Nuñez, le préfet de Paris, lors d'une réunion avec la municipalité.

"Absente jusqu'à la mi-novembre"

"Madame Hidalgo, avec qui nous travaillons sur le dossier du plan de circulation, est absente jusqu'à mi-novembre. Elle est en déplacement à Tahiti, où elle est allée inspecter les infrastructures pour les épreuves de surf des JO", aurait indiqué l'ex-secrétaire d'État à l'Intérieur, d'après l'hebdomadaire.

Jointe par BFMTV.com, la préfecture de police a expliqué "ne pas confirmer ces propos".

Hidalgo a visité "un site olympique dont on parle peu"

Du côté d'Anne Hidalgo, on assume, évoquant un déplacement de la maire de Paris en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie du 16 au 21 octobre.

"Elle a visité un site olympique dont on parle peu", nous explique son entourage en faisant référence à Teahupoo à Tahiti, la plus grande île de la Polynésie française, qui accueillera les épreuves de surf des Jeux olympiques en 2024.

L'élue est également allée à la rencontre du président de la collectivité territoriale Moetai Brotherson. Au menu de leurs échanges: "la préservation de l'environnement".

Les habitants de Tahiti s'inquiètent notamment de l'impact sur la biodiversité des épreuves olympiques. Dans leur viseur: la construction dans le lagon d'une tour pour les juges. Plus de 500 habitants se sont mobilisés ces dernières semaines contre cet aménagement et son impact potentiellement nocif sur la biodiversité des fonds marins.

"Un lien historique entre Paris et la Nouvelle-Calédonie"

Anne Hidalgo s'est ensuite rendue en Nouvelle-Calédonie pour échanger avec le président du territoire et l'association des maires calédoniens. L'édile a notamment visité l'île des Pins, où plus de 1.300 communards ont été exilés.

"Il y a un lien historique entre Paris et la Nouvelle-Calédonie à travers l’Île des Pins où des communards sont enterrés, ces révolutionnaires qui ont été exilés", a souligné l'édile parisienne auprès de La Première Nouvelle-Calédonie.

Depuis le 22 octobre, la maire de Paris est restée dans la région en vacances et reviendra à Paris le 6 novembre prochain. Sa destination "relève de sa vie privée", précise encore son cabinet, qui évoque une "polémique tellement affligeante".

Agacé, son entourage dénonce encore "une déclaration erronée de Polynésie première". La chaîne de télévision a diffusé le 19 octobre dernier un reportage sur sa visite à Tahiti. Le journaliste évoque alors "une visite non officielle", "alimentée par des événements d'ordre personnel".

Sur son compte X, Anne Hidalgo n'a pas partagé de photos de sa visite.

Par Marie-Pierre Bourgeois