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Amende requise contre José Bové pour fauchage d'OGM

Des peines de 120 jours-amende de 50 euros, soit un total de 6.000 euros, ont été requises à Marmande (Lot-et-Garonne) contre le député européen José Bové et trois autres personnes pour la destruction en 2006 de maïs transgénique. Le parquet a par ailleur

Des peines de 120 jours-amende de 50 euros, soit un total de 6.000 euros, ont été requises à Marmande (Lot-et-Garonne) contre le député européen José Bové et trois autres personnes pour la destruction en 2006 de maïs transgénique. Le parquet a par ailleur - -

BORDEAUX (Reuters) - Des peines de 120 jours-amende de 50 euros, soit un total de 6.000 euros, ont été requises mardi à Marmande (Lot-et-Garonne)...

BORDEAUX (Reuters) - Des peines de 120 jours-amende de 50 euros, soit un total de 6.000 euros, ont été requises mardi à Marmande (Lot-et-Garonne) contre le député européen José Bové et trois autres personnes pour la destruction en 2006 de maïs transgénique.

Le parquet a requis par ailleurs deux mois de prison avec sursis à l'encontre des 82 autres suspects jugés pour avoir participé à l'action.

Le tribunal correctionnel devait mettre son jugement en délibéré après les plaidoiries de la défense, qui demande des relaxes en soulignant notamment que la culture de maïs transgénique en plein champ a depuis les faits été interdite par le gouvernement français en janvier 2008.

Le 2 septembre 2006, 200 à 300 personnes avaient fauché une parcelle de maïs transgénique sur une exploitation à Grézet-Cavagnan, près de Marmande.

José Bové avait ensuite remis aux gendarmes une liste de plusieurs dizaines de personnes revendiquant leur participation à cette action alors que le propriétaire de la parcelle, Claude Ménara, déposait plainte.

Trois autres faucheurs volontaires interpellés au moment des faits ont été condamnés en octobre 2006 à trois mois de prison avec sursis et à 20.000 euros de dommages et intérêts.

Au procès, José Bové a parlé de "système totalitaire" à propos de l'autorisation des OGM sans débat public et invoqué "l'état de nécessité à agir" pour justifier l'action.

Le propriétaire, pionnier du maïs transgénique, estime qu'il faut condamner des personnes qui détruisent volontairement un bien détenu légalement par autrui et dont la nocivité n'a jamais été démontrée.

"C'est le procès des 86 délinquants qui ont pénétré dans une propriété privée et ont saccagé des cultures", a-t-il dit.

Il demande 25.000 euros de réparation, affirmant qu'il fait l'objet de menaces de mort et d'insultes anonymes au téléphone depuis l'affaire.

Claude Canellas, édité par Patrick Vignal