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Alain juppé prône la rigueur et suggère une hausse de la tva

La France n'échappera pas à une politique de rigueur, estime Alain Juppé, qui juge par ailleurs inéluctable une hausse de la TVA pour favoriser la réduction des déficits publics. /Phoot prise le 2 septembre 2009/REUTERS/Benoît Tessier

La France n'échappera pas à une politique de rigueur, estime Alain Juppé, qui juge par ailleurs inéluctable une hausse de la TVA pour favoriser la réduction des déficits publics. /Phoot prise le 2 septembre 2009/REUTERS/Benoît Tessier - -

PARIS (Reuters) - La France n'échappera pas à une politique de rigueur, estime Alain Juppé, qui juge par ailleurs inéluctable une hausse de la TVA...

PARIS (Reuters) - La France n'échappera pas à une politique de rigueur, estime Alain Juppé, qui juge par ailleurs inéluctable une hausse de la TVA pour favoriser la réduction des déficits publics.

Dans un entretien à l'express.fr, l'ancien Premier ministre déclare qu'"un moment de vérité" s'imposera au gouvernement, avant l'élection présidentielle de 2012, en matière fiscale.

"La rigueur n'est jamais populaire - je sais comment s'est terminé, en 1997, mon passage à Matignon ! - mais elle est incontournable pour renouer avec la croissance", déclare celui qui fut contraint à la démission en 1997, sous la pression de la rue, deux ans après sa nomination par Jacques Chirac.

"Aussi les circonlocutions autour des mots rigueur, austérité, responsabilité me paraissaient-elles un peu dérisoires. Nous n'échapperons pas à un régime qui, pour moi, est un régime de rigueur", affirme-t-il.

Alain Juppé prit la décision d'augmenter la TVA de 18,6% à 20,6% en 1995 pour contribuer à la résorption des déficits. Prié de dire si Nicolas Sarkozy serait contraint d'y recourir à son tour, le maire UMP de Bordeaux répond: "Il y aura un moment de vérité".

"Je dis parfois que mon rêve est de faire aimer la TVA aux Français ! C'est un bon impôt. Ils sont absolument convaincus du contraire, parce qu'il apparaît sur toutes les notes qu'ils paient. Pourtant, il ne frappe ni l'investissement ni les exportations. En 1995, en baissant les charges sociales (la ristourne Juppé) et en augmentant parallèlement la TVA, j'avais fait une forme de TVA sociale", dit-il.

"La contrainte est telle qu'on n'aura pas le choix, on ne pourra pas attendre 2012. On parle d'une taxe carbone européenne, pourquoi le relèvement de la TVA dans les pays européens, une forme de TVA verte, ne pourrait-il pas en faire office?", suggère-t-il.

Sophie Louet, édité par Gilles Trequesser