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Alain Juppé ne croit pas aux promesses d'Assad aux Russes

Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, ici avec le député Axel Poniatowski, a déclaré mercredi considérer comme de la "manipulation" les promesses faites à la Russie par le président syrien, Bachar al Assad, accusé de massacres dans so

Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, ici avec le député Axel Poniatowski, a déclaré mercredi considérer comme de la "manipulation" les promesses faites à la Russie par le président syrien, Bachar al Assad, accusé de massacres dans so - -

PARIS (Reuters) - Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a déclaré mercredi considérer comme de la "manipulation" les promesses...

PARIS (Reuters) - Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a déclaré mercredi considérer comme de la "manipulation" les promesses faites à la Russie par le président syrien, Bachar al Assad, accusé de massacres dans son pays.

La Russie et la Chine ont opposé leur veto au Conseil de sécurité de l'Onu à un projet de résolution sur la Syrie qui prévoyait la mise à l'écart du président Assad, comme le souhaite une partie de la communauté internationale.

Sur France Info et LCP, Alain Juppé a déclaré qu'il ne croyait "absolument pas" aux assurances données mardi aux Russes par le président syrien concernant des réformes que compte engager son gouvernement.

"C'est une manipulation dans laquelle nous n'allons pas tomber", a déclaré le chef de la diplomatie française.

"Ce n'est pas la première fois que des gens vont à Damas rencontrer Bachar et qu'on leur donne de bonnes assurances. Mon collègue turc m'avait raconté qu'il avait passé six heures avec Bachar pour le convaincre et le lendemain il y avait encore 100 morts", a-t-il poursuivi. "Donc, je ne crois absolument pas aux engagements du régime syrien, qui s'est discrédité".

Pour Alain Juppé, sortir de onze mois de violence en Syrie passe par une réunion rassemblant le Conseil de sécurité de l'Onu, l'ensemble de l'Union européenne et les pays arabes.

L'idée est selon lui d'"exercer une pression maximum d'abord sur la Russie, pour bien lui montrer qu'elle est dans une impasse, qu'elle est en train de s'isoler complètement, et ensuite sur Bachar al Assad de favoriser le processus de transition proposé par la Ligue arabe".

John Irish, édité par Patrick Vignal