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Politique

Alain Juppé évoque un cessez-le-feu sous conditions en Libye

A Doha, au Qatar, où se tient une réunion des ministres du Groupe de contact sur la Libye, Alain Juppé a plaidé pour une "pression militaire forte" afin d'imposer un cessez-le feu dans le pays, assorti d'un retrait des troupes de Kadhafi. Le ministre fran

A Doha, au Qatar, où se tient une réunion des ministres du Groupe de contact sur la Libye, Alain Juppé a plaidé pour une "pression militaire forte" afin d'imposer un cessez-le feu dans le pays, assorti d'un retrait des troupes de Kadhafi. Le ministre fran - -

Le colonel Mouammar Kadhafi doit quitter le pouvoir en Libye, où une solution politique est aussi nécessaire, a déclaré mercredi le ministre français des Affaires étrangères.

A Doha (Qatar), où se tient une réunion des ministres du Groupe de contact sur la Libye, Alain Juppé a plaidé pour une "pression militaire forte" afin d'imposer un cessez-le feu dans le pays.

"Nous espérons qu'on s'achemine vers un cessez-le-feu mais un vrai cessez-le-feu. Pas simplement l'arrêt des tirs mais le retrait des troupes de Kadhafi", a-t-il déclaré à la presse.

Mouammar Kadhafi s'accroche au pouvoir malgré les contestations internes et l'intervention de la communauté internationale, qui a lancé une opération armée pour l'empêcher d'attaquer la population civile.

"L'objectif est très clair : Kadhafi doit partir mais il faut une solution politique", a dit Alain Juppé.

"Nous considérons que Kadhafi n'est plus légitime. Est-ce que son départ doit être antérieur au processus de négociation ou concomitant, ça c'est un point qu'il faudra voir", a-t-il souligné.

Selon Alain Juppé, les membres du groupe de contact sont d'accord pour continuer à faire appliquer la résolution 1973 des Nations unies visant à protéger les populations civiles en Libye.

"Le plus important c'est la convergence totale à appliquer la (résolution) 1973", a-t-il dit. "Il faut maintenir une pression militaire forte et robuste pour convaincre Kadhafi qu'il n'y a pas de sortie (pour lui) ".

"Il n'y a pas d'enlisement, vraiment autour de la table il n'y avait aucune voix discordante", a insisté Alain Juppé.

La France et la Grande-Bretagne ont été en première ligne dans l'opération armée, désormais sous commandement de l'Otan, visant à appliquer la résolution 1973.

Le sujet sera au menu des discussions entre le Premier ministre britannique David Cameron et le président français Nicolas Sarkozy mercredi soir à l'Elysée.

Alain Juppé a de nouveau appelé à Doha à une meilleure coordination avec l'Otan pour une plus grande efficacité sur le terrain.

"Il faut aussi améliorer la coordination entre le Conseil national sur le terrain et l'Otan parce que pour frapper il faut savoir où on frappe", a-t-il dit. "Il faut une préparation de ciblage".

John Irish, édité par Yves Clarisse