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Politique

Alain Juppé cité comme témoin au procès Chirac

Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé sera cité comme témoin au procès de Jacques Chirac pour détournement de fonds publics en septembre. Le maire de Bordeaux a été condamné à 14 mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité en appel en 20

Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé sera cité comme témoin au procès de Jacques Chirac pour détournement de fonds publics en septembre. Le maire de Bordeaux a été condamné à 14 mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité en appel en 20 - -

PARIS (Reuters) - L'actuel ministre des Affaires étrangères Alain Juppé sera cité comme témoin au procès de Jacques Chirac pour détournement de...

PARIS (Reuters) - L'actuel ministre des Affaires étrangères Alain Juppé sera cité comme témoin au procès de Jacques Chirac pour détournement de fonds publics, qui doit s'ouvrir le 5 septembre prochain à Paris, a annoncé l'avocat d'une partie civile.

Alain Juppé a déjà été condamné à 14 mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité en appel en 2005 pour les mêmes faits d'emplois fictifs présumés en 1992-1995 à l'Hôtel de ville de Paris, peine qu'il a purgée.

La partie civile Anticor, association anti-corruption, juge son témoignage important. "Un système a existé à l'Hôtel de ville de Paris et il est important que le tribunal ait une vision complète des faits, et puisse procéder à l'audition de quelqu'un qui a été jugé et condamné", a dit à Reuters Jérôme Karsenti, avocat d'Anticor.

Alain Juppé était à l'époque des faits secrétaire général du RPR et adjoint aux Finances de Jacques Chirac à la Ville de Paris. Il a toujours nié toute participation aux délits.

Jacques Chirac, épargné à l'époque du procès Juppé car il bénéficiait de l'immunité présidentielle, est à nouveau convoqué devant le tribunal correctionnel de Paris du 5 au 23 septembre pour y être jugé avec neuf autres prévenus pour 28 emplois présumés fictifs quand il était maire de Paris.

L'ancien chef d'Etat, 78 ans, poursuivi pour "détournement de fonds publics, abus de confiance et prise illégale d'intérêt" encourt jusqu'à dix ans de prison et 150.000 euros d'amende.

Maire de Paris de 1977 à 1995, président de la République de 1995 à 2007, il sera le premier ancien chef d'Etat républicain à être jugé en correctionnelle.

Son état de santé est fragile et sa présence physique au procès, où il peut en théorie et avec une excuse médicale être jugé en son absence, ne semble pas certaine. Le procès a déjà été renvoyé plusieurs fois, la Cour de cassation rejetant en mai dernier une ultime tentative de faire déclarer les faits prescrits.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse