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Politique

Agnès Buzyn estime que le gouvernement a été "remarquable" dans sa gestion de la crise sanitaire

Agnès Buzyn.

Agnès Buzyn. - Eric Feferberg / AFP

L'ancienne ministre de la Santé a dressé un bilan élogieux de la gestion de crise opérée par le gouvernement, à rebours de ses déclarations polémiques au lendemain du premier tour, en mars dernier.

Sur les bureaux des magistrats, les dossiers s'empilent depuis quelques semaines. Mécontents de la manière dont a été gérée l'épidémie de coronavirus, certains Français ont saisi la justice dans l'optique de poursuivre différents membres du gouvernement. Ce constat n'altère pas le point de vue d'Agnès Buzyn. La lutte contre la propagation du coronavirus pilotée par l'exécutif a été "remarquable", jure l'ancienne ministre de la Santé, dans un interview accordée au Figaro ce mercredi. 

En janvier, la prédécesseure d'Olivier Véran avait alerté le gouvernement de son "intuition" que le coronavirus pouvait se répandre en France, a-t-elle à nouveau clamé, même si ce pressentiment n'était pas partagé par l'ensemble du monde scientifique. À partir de là, Agnès Buzyn estime que "toutes les mesures ont été prises par le gouvernement".

"Nous n'avons cessé d'agir", insiste-t-elle. Y compris après son départ du gouvernement, pour remplacer au pied levé Benjamin Griveaux dans la course à la mairie de Paris. L'intéressée réfute avoir "déserté" son poste et adresse des louanges à Olivier Véran, son successeur: "Je savais qu'il serait immédiatement opérationnel. Je connais ses compétences". 

Les masques, pas seulement une question de "stocks"

Agnès Buzyn balaye également l'idée d'un manquement du gouvernement sur la question des masques. C'est "plus complexe qu’une simple question de stocks, souligne-t-elle. Il s’agit de dix ans de succession de décisions d’autorités publiques diverses. La commission d’enquête permettra de mieux comprendre."

La candidate LaREM à la mairie de Paris est enfin revenue sur ses propos polémiques, dévoilés par Le Monde au lendemain du premier tour, selon lesquels le scrutin avait tout d'une "mascarade" et qu'"on aurait dû tout arrêter". Agnès Buzyn s'est excusée mais a refusé de blâmer le l'exécutif: "Le gouvernement ne pouvait pas prendre la décision, seul, d'annuler les élections la veille de celles-ci", déclare-t-elle aujourd'hui au Figaro.

Florian Bouhot