BFMTV
Politique

Afghanistan: Emmanuel Macron ne veut pas "agiter les peurs" en parlant de "vague" migratoire

Emmanuel Macron, interviewé mardi 5 octobre 2021 sur France Inter

Emmanuel Macron, interviewé mardi 5 octobre 2021 sur France Inter - France Inter

Le chef de l'État, qui a accordé un entretien à France Inter, est très brièvement revenu sur sa sortie sur la nécessité de "protéger" vis-à-vis des "flux migratoires irréguliers importants" qui avait provoqué un tollé en août.

S'il a "tout à fait" évoqué en août la nécessité de "protéger (l'Europe, NDLR) contre des flux migratoires irréguliers importants", qui "nourrissent des trafics de toute nature", Emmanuel Macron a repoussé ce mardi le terme de "vague migratoire".

"J'ai toujours été prudent sur ce terme, j'ai alerté, si je puis dire, dans le bon ordre des facteurs dès le 16 août nos compatriotes, d'abord en rappelant ce que la France avait fait, ensuite en disant 'l'urgence est humanitaire', ensuite en disant 'nous devons nous organiser sur la question migratoire'", a justifié Emmanuel Macron.

Le 16 août, au lendemain de la chute de Kaboul et l'accession au pouvoir des talibans, le locataire de l'Élysée avait provoqué un tollé en évoquant sa volonté de porter une initiative européenne afin d'"anticiper" et "protéger contre des flux migratoires irréguliers importants qui mettraient en danger ceux qui les empruntent, et nourriraient les trafics de toute nature". Un vocable qui avait provoqué de nombreuses réactions à gauche.

Confronté à ces propos qu'il avait tenus lors d'une allocution télévisée, Emmanuel Macron a botté en touche ce mardi, tout en reconnaissant avoir "tout à fait" employé ces termes.

Et d'embrayer: "Je n'ai jamais parlé de vague parce que je pense qu'il ne faut pas agiter les peurs", a-t-il défendu. "Aujourd'hui, on ne constate pas de vague, ça serait faux de le dire" a-t-il poursuivi.

"Le coeur de l'effort maintenant, c'est de pleinement accueillir et intégrer dans la durée ces familles qu'on a fait venir", a ensuite argué Emmanuel Macron. Quelque 2600 réfugiés afghans ont été accueillis en France depuis l'arrivée des talibans au pouvoir au mois d'août.

Clarisse Martin Journaliste BFMTV