Affaire des écoutes: la Cour de cassation décide du sort de Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir soudoyé un juge pour interférer dans une affaire le concernant. La Cour de cassation rend sa décision ce mardi à 14 heures.

Mettre sur écoute Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog était-il légal? C'est ce que doit trancher la Cour de cassation ce mardi à 14 heures. Si les juges estiment que ces écoutes étaient bien légales, Nicolas Sarkozy pourrait voir sa campagne pour la primaire de droite sérieusement mise en péril.

Prison et inéligibilité à la clé

Même si son bras droit, Frédéric Péchenard, affirme qu'"il en a vu passer d'autres", Nicolas Sarkozy a de quoi craindre cette décision de la Cour de cassation. Celui qui est connu dans ce dossier comme "Paul Bismuth", faux nom utilisé pour téléphoner au juge Azibert, risque gros.

Si la Cour de cassation reconnaissait la légalité des écoutes téléphoniques qui ont permis de confondre Nicolas Sarkozy-Paul Bismuth, l'ex-président serait renvoyé devant le tribunal correctionnel pour une procédure qui pourrait durer de longs mois.

Un candidat mis en examen?

La décision, qui sera rendue mardi à 14 heures, pourrait alourdir la charge judiciaire qui pèse sur le patron de Les Républicains. Comme le résume un autre candidat à la primaire de droite au Parisien, "avec la mise en examen pour financement illégal de la campagne présidentielle de 2012, ça commence à faire un peu beaucoup".

Une vision partagée par un soutien de Nicolas Sarkozy. Dans les pages du quotidien, il s'inquiète:

"Si cette décision est confirmée en cassation, c'est terrible pour lui. Il va faire campagne avec une grosse épée de Damoclès au-dessus de lui. Un candidat renvoyé en correctionnelle, on n'a jamais vu ça."

Selon ses proches, Nicolas Sarkozy n'est pas plus inquiet que cela. Le risque d'un passage en correctionnelle ne l'a pas empêché de se rendre en toute discrétion à la rencontre du pape François accompagné de son épouse Carla Bruni.

Paul Aveline