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Affaire Copé: malaise à droite

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Alors que le président de l'UMP fait face à des accusations du "Point" concernant la gestion des finances de l'UMP pendant la campagne de 2012, les cadres craignent pour l'image du parti.

A trois semaines des élections municipales, l'UMP est-elle sur le point de se déchirer de nouveau? Alors que Jean-François Copé tente de se défendre face aux accusations du Point, le malaise règne au sein du premier parti de l'opposition. Selon l'hebdomadaire, Jean-François Copé aurait favorisé une société de communication tenue par deux de ses proches avec l'argent de l'UMP. Sur BFMTV, le président a parlé d'un "coup monté", et confirmé qu'il porterait plainte contre Le Point.

Alors, tous derrière Copé? En réalité, pas vraiment. Car mercredi matin, le député UMP de Haute-Savoie Lionel Tardy y est allé de son commentaire. "Tout le monde savait", écrit-il sur Twitter. Sur BFMTV, il ajoute "il y avait des prestations de meeting surfacturées. Si les choses avaient été faites correctement (…) on n'en serait pas arrivé à cette situation, d'avoir un dépassement du plafond de campagne. Ce que je dis ce matin, beaucoup de parlementaires le savaient, c'était un secret de polichinelle. D'autres se manifesteront sur le sujet".

"La réaction de Lionel Tardy est ridicule"

"Ridicule!", réagit Benoist Apparu. Joint par BFMTV.com, le député UMP de la Marne affirme n'avoir "aucun soupçon, aucun doute quant à ce qu'il s'est passé pendant l'élection présidentielle. Et pourtant, je ne suis pas copéiste! Mais franchement, la réaction de Lionel Tardy est ridicule. Qu'il se renseigne avant de flinguer à tout va. En ce moment, on n'a vraiment pas besoin de ça."

Pour le député, qui avait choisi de ne pas prendre parti entre Copéistes et Fillonnistes pendant la crise interne de l'UMP, "la commission des comptes de campagne a tout vérifié. Elle a invalidé nos comptes, mais pour une histoire de meeting, pas pour une affaire de surfacturation! Si vraiment il y avait un problème, la commission l'aurait vu".

La carte de la prudence

D'autres personnalités de l'UMP jouent la carte de la prudence. François Fillon, rival de Jean-François Copé, a préféré éluder le sujet jeudi, en marge de sa visite au salon de l'agriculture. "Je n'ai vu aucune information, je n'ai aucune indication sur cette affaire et de toute façon comme vous le savez, vous n'avez aucune chance d'obtenir des commentaires de moi pendant que je visite le salon de l'agriculture", a expliqué le député de la Sarthe.

Sur RTL, Alain Juppé a enfin estimé que cette affaire était "désormais une affaire judiciaire. J'ai entendu Jean-François Copé démentir, je lui fais confiance pour faire valoir sa bonne foi". L'ancien Premier ministre a toutefois reconnu que cette affaire "créé une ambiance qui est défavorable à l'ensemble de la classe politique". Un soutien décidément bien timide pour le président du parti.

A.K