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Affaire Bygmalion: "Pour nous c’est un supplice lent", déplore Pécresse

Valérie Pécresse était l'invitée de Ruth Elkrief mercredi 14 octobre sur BFMTV.

Valérie Pécresse était l'invitée de Ruth Elkrief mercredi 14 octobre sur BFMTV. - BFMTV

Invitée mercredi sur BFMTV, Valérie Pécresse est revenue sur la charge de l'ancien directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy, Jérôme Lavrilleux, qui affirme dans un entretien à L’Obs que le président des Républicains "ment" dans cette affaire de fausses factures.

"Un supplice lent". C’est par ces mots que Valérie Pécresse (Les Républicains) a qualifié mercredi sur BFMTV la succession de révélations dans l’affaire Bygmalion, revenue sur le devant de la scène mardi soir avec les déclarations choc à L'Obs de Jérôme Lavrilleux, acteur clé de l'affaire.

"La justice est saisie de cette affaire. Les Français ont le droit à la vérité et la justice fera la vérité", a-t-elle déclaré au lendemain de la publication d’un entretien où l'ex-directeur de cabinet de Jean-François Copé - alors président de l'UMP - accuse Nicolas Sarkozy de "se défausser" et de ne pas "assumer" ses responsabilités, dans ce système de fausses factures, à l'époque de sa campagne présidentielle de 2012.

Bygmalion, "un supplice lent"

Sur le plateau de Ruth Elkrief, la tête de liste de la droite et du centre pour les régionales en Ile-de-France a déploré un temps judiciaire "épouvantablement long" dans cette affaire.

"C’est vrai que pour nous c’est un supplice lent”, a regretté Valérie Pécresse. "Chaque semaine a un petit bout de révélation, c’est très pénible. Si on peut accélérer le processus judiciaire, tant mieux. Mais la vérité jaillira".

Alors que l’affaire semble désormais virer à l'affrontement entre Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé, Valérie Pécresse a appelé à l’unité de son camp. "En attendant, ce que je souhaite c’est qu’on évite les divisions stériles de la droite. Nos électeurs n’en peuvent plus, ne le supportent plus. Ne repartons pas sur les guerres internes", a-t-elle imploré.

Interrogée sur la phrase choc de Jérôme Lavrilleux, qui ironise en disant ne pas vouloir "apprendre à nager dans 20 centimètres d’eau comme Robert Boulin", Valérie Pécresse a botté en touche. "Oui, enfin… Tout ce qui est excessif est un peu insignifiant", a-t-elle simplement commenté.

"La colère des policiers est justifiée"

Dans un autre registre, Valérie Pécresse a par ailleurs dit comprendre que les policiers aient manifesté ce mercredi devant le ministère de la Justice. "La colère des policiers est justifiée", a-t-elle expliqué avant de fustiger les "gesticulations sécuritaires du Premier ministre (Manuel Valls, Ndlr) qui masquent le laxisme judiciaire de (la garde Sceaux) Christiane Taubira."

Celle qui entend faire basculer l’Ile-de-France à droite en décembre s’est aussi expliquée sur la plainte en diffamation déposée contre son adversaire socialiste, le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone, après des propos publiés sur son blog.

"Je ne vais pas me laisser détourner par toute cette boue et ces salissures que mes adversaires essaient de m’envoyer à la figure. (...) Quand on n’a pas de projet, on emmène la campagne dans le caniveau", a-t-elle asséné, promettant de ne pas se laisser "salir".

V.R.