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Affaire Benalla: Ismaël Emelien "ne savait pas" que la vidéo qu'il avait relayée était fausse

Ismaël Emilien ce lundi soir sur BFMTV.

Ismaël Emilien ce lundi soir sur BFMTV. - BFMTV

Ismaël Emelien a quitté ses fonctions à l'Élysée la semaine dernière, assurant que cela n'avait "aucun rapport" avec l'affaire Benalla.

Ismaël Emelien, ancien conseiller et très proche d'Emmanuel Macron invité sur BFMTV ce lundi soir, a assuré qu'il "ne savait pas" que la vidéo d'Alexandre Benalla qu'il avait posté anonymement sur Twitter était fausse.

Ismaël Emelien est mis en cause dans l'affaire Benalla depuis qu'Alexandre Benalla, l'ex-chargé de mission du président, a affirmé aux enquêteurs lui avoir transmis des vidéos, obtenues illégalement auprès de la police et destinées à le disculper dans le déroulé des violences du 1er-Mai 2018.

L'ancien conseiller du chef de l'État a indiqué que la publication de ses vidéos n'était pas consécutive à "une demande du président". Face à Ruth Elkrief, il a confié qu'il avait été "décontenancé" lorsqu'un journaliste lui avait appris, sur le plateau de l'émission C à vous, que la vidéo était fausse.

Des images retirées par la suite

Selon nos informations, l'ex-conseiller du président Macron s'était fait remettre par des policiers de la préfecture de police, en juillet dernier, des images de vidéosurveillance de la scène de violence de la Contrescarpe à Paris.

Or, contrairement à ce qu'entendait démontrer Ismaël Emelien, la vidéo relayée sur Twitter ne montrait pas le couple de la Contrescarpe en train de jeter une chaise sur les forces de l'ordre mais une autre personne, plusieurs minutes après l'interpellation musclée du couple. Ismaël Emelien confiait au Monde ne pas s’être interrogé "sur l'origine" de ces images.

L'ancien conseiller du chef de l'Etat a quitté ses fonctions à l'Élysée la semaine dernière, assurant néanmoins que cela n'avait "aucun rapport" avec l'affaire Benalla. Il a estimé que "compte tenu de ce que (l'exécutif) savait à l'époque", il "ne pense pas qu'il aurait été possible de faire autrement".

Jeanne Bulant