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Politique

À la Convention citoyenne, Macron défend son bilan social, réforme des retraites comprise

Devant les 150 Français de la Convention citoyenne sur le climat, le président a tenté de défendre la réforme des retraites. "Soit, on cotise davantage, soit, on assume de travailler un peu plus longtemps", a-t-il clamé.

Ce vendredi, alors qu'Emmanuel Macron répondait aux questions des 150 Français de la Convention citoyenne sur le climat (CCC), la retraite s'est invitée dans le débat. Le président de la République a déclaré qu'il "n’assum[ait] pas de baisser les retraites". 

"Il y a des désaccords, je les entends"

Emmanuel Macron a tenté de justifier les mesures portées par le gouvernement, notamment l'âge pivot, qui continue de cristalliser les contestations."C'est le système par répartition qui est consolidé", assure-t-il.

Il a toutefois reconnu que le projet était à l'origine d'un grave - et interminable - conflit social: "Il y a des désaccords, je les entends. Il faut qu'un bon consensus soit trouvé", a-t-il convenu. Et d'ajouter: "Dans cette société qui vit de plus en plus vieux, de plus en plus tard. Comment on fait lorsque de moins en moins d'actifs financent des gens qui vivent de plus en plus vieux? Soit, on cotise davantage, soit, soit on assume de travailler un peu plus longtemps, mais je n’assume pas de baisser les retraites", a affirmé le chef d'État.

"Peut-être que j'arrive trop tard dans un monde trop vieux"

Attaqué plus globalement sur son bilan social, Emmanuel Macron s'est défendu avec virulence, rappelant les baisses d'impôts ou la prime d'activité à destination des classes moyennes:

"Peut-être que j'arrive trop tard dans un monde trop vieux, que la casse est déjà importante, mais je ne vais pas payer pour mes prédécesseurs. Beaucoup des choses contre lesquelles parfois on manifeste sont des décisions qui viennent d'avant".
"Pour moi, la justice sociale, c'est de prévenir les inégalités", a-t-il résumé. "Nous restons un pays où, selon la famille, et l'endroit d'où l'on vient, il est plus dur d'accéder aux études supérieures, il est plus dur d'accéder aux responsabilités. C'est ça la vraie injustice. Moi j'ai jamais vu des manifestations pour se battre contre ça !", a plaidé le président.

Dans la journée, Edouard Philippe a reçu les organisations syndicales et patronales afin de discuter de l'équilibre du système de retraites et a estimé que "cette journée d'échange a(vait) donné lieu à des discussions très franches, très constructives et je crois très utiles". Il devait s'entretenir dans la soirée avec le président de la République, avant de faire des "propositions concrètes" samedi.

E.P avec AFP