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Politique

A Dijon, l'appel solennel de Cazeneuve contre le FN

En meeting mardi soir à Dijon pour soutenir Emmanuel Macron, en vue du second tour de la présidentielle contre Marine Le Pen, le Premier ministre a multiplié les mises en garde contre une accession du Front national au pouvoir.

Il y avait là Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste (PS), et François Rebsamen, le maire de la ville, ainsi que sept ministres et secrétaires d'Etat. Mais la présence la plus remarquée à ce meeting donné à Dijon pour soutenir Emmanuel Macron et s'opposer à la candidate du Front national était celle de Bernard Cazeneuve. Lors de son discours, le Premier ministre n'a pas ménagé ses efforts contre la candidature de Marine Le Pen. 

"Faites voter Macron!"

"Je ne veux pas que dimanche prochain on élise à la tête de l’Etat une personnalité qui n’aura de cesse de créer la division, la fracturation et l’abaissement de la société française dans l’abandon de la République", s'est-il exclamé. Bernard Cazeneuve a ensuite détaillé ses griefs contre la prétendante à l'Elysée: "Si vous escomptez, mais il n’y en a pas dans cette salle qui pensent ainsi, que le Front national puisse, avec son hostilité à l’Europe, sa démagogie, son populisme, protéger davantage les Français contre le terrorisme, vous vous trompez, il les exposerait davantage!"

Le Premier ministre a donc exhorté son auditoire à porter ses suffrages sur Emmanuel Macron et à convaincre: "Faites voter dimanche résolument pour Emmanuel Macron (...) Faites-le avec la fierté de ce que nous avons accompli et le désir de voir ce que nous avons accompli se poursuivre". Il a ajouté: "Faites-le aussi avec la volonté de faire en sorte que ce que nous sommes, c'est-à-dire des socialistes, des sociaux-démocrates, demeurent dans la vie politique comme une force utile, comme une force indispensable, comme une force qui puisse apporter son concours à la France". 

Une dernière réunion pour Cazeneuve jeudi

A la tribune, Jean-Christophe Cambadélis, qui s'exprimait après le chef du gouvernement, a mis en garde: "vous sentez le poids de la responsabilité? Le monde entier nous regarde." Le premier secrétaire du PS s'est ensuite alarmé: "Dimanche c'est un référendum pour ou contre la République!" 

Le Premier ministre apportera une dernière fois son aide à Emmanuel Macron dans cette campagne. Il ira le soutenir ce jeudi le candidat près de Rouen, en Seine-maritime, lors d'une réunion publique. 

R.V. avec AFP