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A Berlin, Sarkozy promet des tests transparents sur le nucléaire

Des experts allemands seront associés aux tests de résistance des centrales nucléaires de Cattenom et Fessenheim, situées dans l'est de la France, a annoncé jeudi Nicolas Sarkozy à l'issue d'un entretien avec Angela Merkel à Berlin. /Photo prise le 17 jui

Des experts allemands seront associés aux tests de résistance des centrales nucléaires de Cattenom et Fessenheim, situées dans l'est de la France, a annoncé jeudi Nicolas Sarkozy à l'issue d'un entretien avec Angela Merkel à Berlin. /Photo prise le 17 jui - -

Nicolas Sarkozy a annoncé ce jeudi que des experts allemands seraient associés aux tests de résistance des centrales nucléaires de Cattenom et Fessenheim, situées dans l'est de la France.

"Je le dis bien volontiers en Allemagne, les centrales nucléaires françaises sont parmi les plus sûres du monde et vous aurez tous les éléments sur la sûreté de nos centrales", a déclaré le président français à l'issue d'un entretien avec Angela Merkel.

"Et naturellement, vos experts seront associés de façon à ce qu'il n'y ait aucun doute de ce côté-là", a-t-il ajouté en assurant que la volonté de la France était de "poursuivre l'énergie nucléaire avec le plus haut niveau de sûreté du monde".

"Il n'y a pas de sûreté s'il n'y a pas de transparence, et notamment de transparence avec nos voisins et nos amis allemands, qu'il s'agisse de Fessenheim ou de toute autre centrale".

Les pays européens se sont mis d'accord fin mai sur les modalités de tests de résistance qui seront menées dans les 143 réacteurs nucléaires en service dans l'Union européenne après la catastrophe de la centrale japonaise de Fukushima.

La France a décidé en outre de mener son propre audit de son parc de 58 centrales, qui fournit près de 80% de ses besoins en électricité, Nicolas Sarkozy s'engageant à fermer celles qui présenteraient des "faiblesses".

Depuis les événements de Fukushima, provoqués par le séisme et le tsunami du 11 mars, Nicolas Sarkozy a plusieurs fois confirmé l'engagement de la France dans le nucléaire civil pendant que ses voisins, au premier chef l'Allemagne et plus récemment l'Italie, décidaient d'y renoncer à terme sous la pression de leurs opinions publiques.

La décision allemande a irrité en France, où l'on a reproché à la chancelière d'avoir agi sans concertation.

Angela Merkel a fait valoir jeudi que l'abandon du nucléaire en Allemagne à l'horizon 2021-2022 était une perspective "claire" depuis déjà 2001 et qu'il n'avait été envisagé qu'un temps de prolonger la durée de vie des centrales existantes, avant d'y renoncer après Fukushima.

Elle a salué les promesses de transparence des tests français comme un "message important pour tous ceux qui vivent à proximité de la frontière" franco-allemande.

Mais alors que Nicolas Sarkozy a déjà indiqué que la décision allemande ouvrait des perspectives d'augmentation des exportations d'électricité de la France vers son grand voisin, la chancelière a fait valoir que l'Allemagne entendait assurer elle-même "la couverture nette de ses besoins".

Yann Le Guernigou, édité par Patrick Vignal