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215 parlementaires de droite dénoncent les attaques contre Fillon

François Fillon, 17 novembre 2016.

François Fillon, 17 novembre 2016. - Christophe Archambault - AFP

Des élus de la droite publient une tribune dans Le Figaro, dans laquelle ils appellent Alain Juppé à "un débat franc mais respectueux des uns et des autres". "Ceux qui caricaturent François Fillon ne prennent pas seulement le risque de se renier aux yeux des Français, ils aggravent le malheur de la France", préviennent-ils.

Alain Juppé ciblé, dans l'entre-deux tours de la primaire à droite. Après la lettre ouverte publiée par Bernard Debré, lui reprochant d'être devenu "méchant et menteur" depuis qu'il a été largement distancé par François Fillon dimanche dernier, 215 députés et sénateurs de la droite et du centre publient ce mercredi une tribune dans Le Figaro pour déplorer les attaques du maire de Bordeaux contre le député de Paris ces derniers jours.

Parmi eux: Bruno Retailleau et Christian Jacob, présidents du groupe les Républicains au Sénat et à l'Assemblée nationale, ou encore François Zocchetto, président du groupe centriste à la Haute Assemblée. Ensemble, ils appellent à "élever le débat" et à ne pas s'infliger "d'inutiles blessures", afin de pouvoir se "rassembler dès dimanche prochain".

"Caricature absurde" du programme Fillon

Sans le nommer, les signataires accusent l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac de "verser dans la caricature la plus absurde", citant des critiques qu'il a récemment adressées à son adversaire.

"Est-ce 'ultralibéral' que de vouloir faire passer la dépense publique de 57 à 50% du PIB comme le propose François Fillon? Est-ce 'brutal' que de vouloir augmenter le temps de travail dans la fonction publique en échange d'une négociation salariale et de meilleures perspectives de carrière? Est-ce 'réactionnaire' que de rappeler qu'un enfant a le droit de connaître son père et sa mère comme l'affirme la convention des Nations unies sur les droits de l'enfant?", interrogent-ils. 
"En se glissant dans les habits sémantiques de la gauche, ceux qui caricaturent François Fillon ne prennent pas seulement le risque de se renier aux yeux des Français, ils aggravent le malheur de la France", s'inquiètent-ils.

"Elevons le débat!"

A la veille du dernier débat télévisé de la primaire entre les deux candidats encore en lice, ils appellent donc au rassemblement.

"Pour battre la gauche et le Front national, nous devrons nous rassembler dès dimanche prochain. Nous ne pourrons le faire pleinement que si ce second tour offre l'image que nous avons donnée jusqu'à dimanche dernier: celui d'un débat franc mais respectueux des uns et des autres. Ne nous infligeons pas d'inutiles blessures, ne nous lançons pas dans des batailles stériles", écrivent-ils.

Et de conclure: 

"Ensemble élevons le débat! Plaçons-nous à la bonne altitude en écoutant le général de Gaulle lorsqu'il dénonçait 'cette vieille propension gauloise aux divisions et aux querelles'. De notre unité dépend notre efficacité pour redresser la France."

V.R.