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200 députés appellent au "rassemblement" derrière Hollande

Questions au gouvernement le 11 septembre 2013 à l'Assemblée (Photo d'illustration)

Questions au gouvernement le 11 septembre 2013 à l'Assemblée (Photo d'illustration) - Eric Feferberg - AFP

Dans une tribune publiée par Le Monde jeudi, les élus affichent leur soutien à François Hollande, et demandent aux "frondeurs" d'être "pleinement responsables de l'intérêt général de la gauche et du pays".

Face aux frondeurs, plus de 200 députés réagissent et, dans une tribune publiée dans Le Monde jeudi, volent au secours de François Hollande.

"Le président de la République a indiqué le calendrier de cette seconde moitié du quinquennat dans son entretien télévisé du 14 juillet. Nous nous inscrivons dans ce chemin", écrivent les signataires. Parmi eux, le président de l'Assemblée Claude Bartolone et celui du groupe socialiste Bruno Le Roux. "Le cap de la politique économique a été fixé, et nous l'assumons (...) On ne peut redonner confiance à un pays qui doute par des coups de volant brusques et répétitifs", ajoutent-ils.

"Le débat entre godillots et déloyaux n'a pas de sens"

A la veille de l'ouverture de l'université d'été du PS à La Rochelle, le texte s'en prend directement aux frondeurs, un groupe d'une quarantaine de députés socialistes qui depuis plusieurs mois ne votent pas les textes budgétaires du gouvernement.

"Le problème n'est pas qu'il y ait des désaccords, il en a déjà existé (...) Le problème réside dans la permanence d'une défiance a priori à l'égard de l'exécutif, qui a conduit une mobilisation de socialistes contre d'autres socialistes ou allant jusqu'à mobiliser d'autres groupes pour faire battre le gouvernement", jugent-ils, ajoutant: "le débat entre godillots et déloyaux n'a pas sens".

Ayrault et Cambadélis ne signent pas

"Si ce n'est notre affaiblissement collectif", ajoutent-ils. "Le groupe doit être plus que jamais le lieu de l'élaboration (...) La majorité, le mode de régulation. Nous ne pèserons dans les débats que collectivement", insistent-ils.

Si Bruno Le Roux et Claude Bartolone ont cosigné ce texte, Jean-Marc Ayrault, lui, n'y a pas pris part. Mais l'ancien Premier ministre serait d'accord avec le fond, a appris BFMTV de son entourage. Il se réserve simplement la possibilité de réagir individuellement. Quant à Jean-Christophe Cambadélis, son entourage fait savoir que le premier secrétaire ne signe traditionnellement pas d'appels.

A. K.