Yvelines: un instituteur jugé pour viol et agressions sexuelles sur des élèves

L'homme de 39 ans est jugé pour un viol et des attouchements sexuels sur des garçons âgés entre 8 et 11 ans.

Un instituteur de 39 ans, soupçonné d'un viol et de plusieurs agressions sexuelles sur sept élèves d'une école primaire de Sartrouville où il enseignait, comparaît jusqu'à jeudi aux assises des Yvelines à Versailles. Après plus de deux ans d'investigations, l'instituteur a été renvoyé devant la justice pour des attouchements entre 2013 et 2015 sur sept de ses élèves masculins, alors âgés de 8 à 11 ans. Il est poursuivi pour "viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité" et "agressions sexuelles sur mineur de 15 ans". 

L'enquête avait démarré en décembre 2015 avec une plainte de la mère d'un écolier de cet établissement privé catholique. Deux autres enfants avaient alors rapporté des faits similaires à leurs parents. Placé en garde à vue en janvier 2016, l'instituteur, en poste dans l'établissement depuis 2008, avait d'abord contesté ces témoignages devant les enquêteurs, avant de reconnaître une partie des faits devant le juge d'instruction. Il avait été mis en examen et est écroué depuis.

"Le couloir de la terreur"

Selon l'accusation, ces gestes de l'instituteur, qui était très investi et réputé strict dans l'école, avaient lieu lors de récitations de leçons ou de poésies dans un couloir jouxtant la classe, surnommé par certains "le couloir de la terreur". L'accusé est aussi poursuivi pour des atteintes sexuelles et pour un viol - une fellation imposée - sur l'un de ces enfants, avec qui il échangeait de nombreux sms et mails, lors de cours particuliers chez lui et chez le garçon.

Au premier jour du procès, la cour est revenue sur le parcours de l'accusé, qui a quitté sa ville natale pour suivre des études d'économie avant de rejoindre les Yvelines et de devenir enseignant sur le tard. L'homme, qui n'a pas de casier judiciaire, a rapporté lors de l'enquête de personnalité avoir été heureux plusieurs années dans son enfance avant de subir des abus sexuels de la part de son père, et évoqué une souffrance psychologique ancienne. Le verdict est attendu jeudi soir.

J.C. avec AFP