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Police-Justice

Yvan colonna demande la cassation de sa condamnation

La Cour de cassation a examiné mercredi le pourvoi en cassation d'Yvan Colonna, condamné à perpétuité avec 22 ans de sûreté en appel en 2009 pour l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998. Elle statuera le 30 juin. /Photo d'archives/REUTERS/C

La Cour de cassation a examiné mercredi le pourvoi en cassation d'Yvan Colonna, condamné à perpétuité avec 22 ans de sûreté en appel en 2009 pour l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998. Elle statuera le 30 juin. /Photo d'archives/REUTERS/C - -

PARIS (Reuters) - La Cour de cassation a examiné le pourvoi en cassation d'Yvan Colonna, condamné à perpétuité avec 22 ans de sûreté en appel en...

PARIS (Reuters) - La Cour de cassation a examiné le pourvoi en cassation d'Yvan Colonna, condamné à perpétuité avec 22 ans de sûreté en appel en 2009 pour l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998.

C'est le dernier recours du berger nationaliste de Cargèse, arrêté en 2003 après une longue fuite de quatre ans, et qui a toujours clamé son innocence. Le parquet général a demandé le rejet du pourvoi et donc la confirmation définitive de la sanction. La Cour statuera le 30 juin.

Désigné par l'accusation comme l'homme qui a tiré trois balles dans la tête du préfet le 6 février 1998, Yvan Colonna s'est présenté en victime de la vindicte de Nicolas Sarkozy et de "la raison d'Etat".

Ses avocats soutiennent plusieurs motifs de cassation, qui tiennent au fait que le procès, qui s'est déroulé entre février et mars 2009, s'est terminé sans l'accusé et sans ses défenseurs, tous ayant quitté l'audience pour dénoncer l'attitude à leurs yeux partiale de la cour.

Le refus d'une demande de reconstitution du crime à Ajaccio et la non-communication à la défense au début du procès des déclarations d'un témoin invoquant l'existence hypothétique d'autres participants au crime étaient notamment mis en avant par la défense d'Yvan Colonna.

Le verdict de 2009 a alourdi avec 22 ans de sûreté celui prononcé en première instance en 2007, la perpétuité sans période de sûreté, ce qui limitait à 18 ans la période de détention incompressible.

Il y a déjà eu, au total, quatre procès d'assises pour l'affaire Erignac et six autres hommes ont également été condamnés en 2003 pour le crime à des peines allant de 15 ans de réclusion à la perpétuité.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse