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Police-Justice

Yann Moix, après ses propos anti-policiers: "Les bons flics de France sont nombreux"

Yann Moix dans "Les Terriens du samedi", le 29 septembre 2018

Yann Moix dans "Les Terriens du samedi", le 29 septembre 2018 - Capture d'écran C8

Après une semaine de controverses, Yann Moix est revenu sur ses propos virulents à l'encontre des policiers.

Suite et fin? Dans Les Terriens du samedi ce 29 septembre sur C8, le chroniqueur Yann Moix est revenu une nouvelle fois sur ses propos polémiques concernant la police française. Celui qui affirmait il y a deux semaines que les agents manquaient de "couilles" et se "victimisaient à longueur d'émission" nuance ses propos:

"Les conditions de travail, on le sait tous et peut-être qu’il fallait rappeler ce postulat, sont épouvantables", a-t-il reconnu. "Ils manquent de moyens, ils manquent de soutien, ils manquent d’appui et ils manquent parfois de parole politique ferme et claire."

L'expression d'un "traumatisme"

Qualifiant la police de "monstre bicéphale et schizophrène", il insiste néanmoins sur "certaines violences policières":

"J'ai voulu ce jour-là exprimer par la colère une impuissance par un message que je n’arrive pas à faire passer depuis des mois, qui est que j’ai vu (...) les tabassages et les gazages que j’ai vu faire subir à des jeunes migrants. C’est un traumatisme qui est resté prégnant chez moi, et ça a peut-être déformé ma grille de lecture de la réalité générale."

Ces propos tenus "indépendamment de tous les bons flics de France, et ils sont nombreux."

Choc chez les forces de l'ordre

Cet éclairage du chroniqueur intervient après un déferlement d'indignations tout au long de la semaine. De nombreux policiers de France ont condamné ses propos et un syndicat de police a saisi le CSA.

Mardi, déjà, l'écrivain revenait sur ses propos sur LCI: "C'est toujours ma propension à l'excès, je suis comme ça, je suis quelqu'un d'excessif", a-t-il reconnu. "Je n'aurais pas dû généraliser". Un premier mea culpa qui n'a pas empêché Gérard Collomb d'annoncer qu'il porterait plainte contre lui.

B.P.