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Police-Justice

Woerth dit ne pas avoir touché d'argent de Liliane Bettencourt

Le ministre du Travail Eric Woerth, dont le nom est cité dans des enregistrements réalisés à l'insu de Liliane Bettencourt, a déclaré ne pas avoir touché d'argent de sa part, comme le laisseraient entendre des conversations. /Photo prise le 16 juin 2010/R

Le ministre du Travail Eric Woerth, dont le nom est cité dans des enregistrements réalisés à l'insu de Liliane Bettencourt, a déclaré ne pas avoir touché d'argent de sa part, comme le laisseraient entendre des conversations. /Photo prise le 16 juin 2010/R - -

PARIS (Reuters) - Le ministre du Travail Eric Woerth, dont le nom est cité dans des enregistrements réalisés à l'insu de Liliane Bettencourt, a...

PARIS (Reuters) - Le ministre du Travail Eric Woerth, dont le nom est cité dans des enregistrements réalisés à l'insu de Liliane Bettencourt, a déclaré ne pas avoir touché d'argent de sa part, comme le laisseraient entendre des conversations.

Des interventions présumées de l'entourage de Nicolas Sarkozy en faveur de Liliane Bettencourt dans le procès qui l'oppose à sa fille et des dons financiers à plusieurs personnalités de la majorité, dont Eric Woerth et Valérie Pécresse, sont évoqués dans ces échanges enregistrés clandestinement sur un dictaphone par un ancien maître hôtel.

Les enregistrements ont été remis à la police par l'avocat de Françoise Meyers-Bettencourt, la fille de l'actionnaire principale du géant des cosmétiques L'Oréal, femme la plus riche de France.

"Je n'ai pas touché d'argent", a affirmé Eric Woerth sur RTL.

"Je ne sais même pas de quoi il s'agit", a-t-il ajouté.

Si son nom apparaît, a-t-il expliqué, c'est "parce que mon épouse travaille tout simplement dans le 'family office' de Mme Bettencourt". "Elle ne le dirige pas, elle y travaille", a-t-il précisé.

Florence Woerth est directrice des investissements de la société Clymène, la structure de gestion financière des actifs de Liliane Bettencourt.

Eric Woerth, qui est trésorier de l'UMP, juge par ailleurs "possible qu'il y ait eu des dons dans le cadre de la campagne" pour les élections régionales des 14 et 21 mars.

"La loi le permet. Tout Français peut contribuer à la vie d'un parti politique", a-t-il dit.

La ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse était la candidate de la majorité en Ile-de-France.

Dans l'un des enregistrements, rapportés par Le Point et le site Mediapart, Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, s'adresserait à elle en ces termes :

"Elle (Valérie Pécresse) va perdre mais il faut que l'on montre votre soutien. Le deuxième, c'est le ministre du Budget (Eric Woerth à l'époque, NDLR). Il faut aussi l'aider. Et le troisième, c'est Nicolas Sarkozy", dit le gestionnaire.

Laure Bretton, édité par Sophie Louet