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Police-Justice

Voiture de police brûlée: maintien en liberté pour 2 suspects, 3 autres en détention provisoire

De violents incidents avaient éclaté, le 18 mai 2016, en marge d'une manifestation de policiers à Paris contre la "haine anti-flics", et une voiture de police avait été incendiée.

De violents incidents avaient éclaté, le 18 mai 2016, en marge d'une manifestation de policiers à Paris contre la "haine anti-flics", et une voiture de police avait été incendiée. - Cyrielle Sicard - AFP

En marge d'une manifestation, une voiture de police avait été incendiée à Paris. Jeudi, la justice a maintenu deux suspects en liberté et trois autres ont été placés en détention provisoire.

La justice a ordonné jeudi le maintien en liberté de deux suspects et la confirmation ou le placement en détention provisoire de trois autres mis en examen pour l'attaque d'une voiture de police, incendiée alors que se trouvaient deux agents à l'intérieur, le 18 mai à Paris, selon des sources judiciaires.

La cour d'appel de Paris a notamment ordonné l'incarcération d'un des mis en examen, Antonin B., âgé de 21 ans, qui avait été remis en liberté par une précédente décision, suscitant la colère des syndicats de police. 

Deux suspects sous contrôle judiciaire

Elle a confirmé la détention provisoire de son frère cadet, Angel, 18 ans. Les deux autres mis en examen qui avaient été libérés, prénommés Bryan, 19 ans, et Leandro, 32 ans, ont vu leur contrôle judiciaire renforcé par la chambre de l'instruction, ont précisé des sources judiciaires.

Après une longue audience à huis clos, les décisions ont été accueillies dans les larmes de soulagement ou de tristesse par la trentaine de camarades venus soutenir leurs amis ou leurs familles.

Une affaire "ambiguë" selon un avocat

Un cinquième suspect, un Américain de 27 ans, avait été placé en détention provisoire un peu plus tôt par un juge des libertés et de la détention (JLD). Tous sont mis en examen notamment pour tentative de meurtre sur policiers, destruction et violences en bande organisée. Ils reconnaissent leur présence sur les lieux mais contestent avoir pris part aux violences.

"Cette affaire est extrêmement peu transparente et extrêmement ambiguë. Mais aujourd'hui c'est un premier pas vers une enquête menée dans le calme et la sérénité", a ajouté Antoine Comte, avocat de Leandro.

Les faits avaient eu lieu le 18 mai, près de la place de la République, en marge d'un rassemblement inédit à l'appel de syndicats de police contre la "haine anti-flics". Des vidéos de la scène avaient tourné en boucle et provoqué une forte indignation.

Identifiés grâce à un témoignage anonyme

Aucun des mis en examen n'est à ce stade soupçonné d'avoir lancé le fumigène qui a provoqué l'embrasement de la voiture de police. Les suspects ont été identifiés grâce à un témoignage anonyme. Mais celui-ci s'est avéré être celui d'un policier infiltré sur place, son nom apparaissant sur un procès-verbal par erreur. Les avocats des mis en examen dénoncent une enquête déloyale et sans preuves.

V.R. avec AFP