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Police-Justice

Violences urbaines après la mort de Nahel: appel au calme commun des responsables religieux

Des CRS à Nanterre le 29 juin 2023, face aux émeutes qui ont éclaté après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier

Des CRS à Nanterre le 29 juin 2023, face aux émeutes qui ont éclaté après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier - Zakaria ABDELKAFI / AFP

Des responsables musulmans, chrétiens, juifs ou encore bouddhistes ont demandé à ce que les violences urbaines cessent, trois jours après la mort de Nahel à Nanterre, tué par un tir de policier.

"L'apaisement pour la vérité et la justice." Alors qu'une quatrième nuit de violences urbaines après la mort mardi à Nanterre de Nahel, tué par un tir de policier, est redoutée par les autorités, les responsables des principales religions ont appelé au calme, tout en demandant que justice soit faite.

"Nous partageons la douleur de la famille de Nahel et prions pour elle, tout spécialement pour sa maman" et "nous entendons les souffrances et les colères qui s'expriment", mais "nous affirmons aussi d'une seule voix que la violence n'est jamais un bon chemin", ont-ils écrit dans un communiqué.

"Si l'incompréhension, la douleur et la colère sont légitimes à la suite d'un tel drame, la Grande Mosquée de Paris appelle en particulier les jeunes à ne pas réagir par la violence", avait déjà lancé jeudi Chems-eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris.

Il avait poursuivi: "Elle les invite à faire entendre leur voix et à se mobiliser pacifiquement pour que la mémoire de Nahel soit respectée et pour que la justice soit rendue."

Des messages dans toute la France

Ce vendredi, Chem-eddine Hafiz a indiqué que, "à l'occasion de la grande prière", toutes les mosquées de France ont transmis "ce message au cours de leurs prêches".

C'est le cas dans la mosquée Averroès de La Paillade à Montpellier. Les responsables de l'établissement religieux ont appelé au calme après les violences survenues dans le quartier jeudi, ont rapporté nos confrères de Midi Libre.

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De son côté, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a publié un communiqué jeudi dans lequel il déplore les débordements des précédents jours. "Le CFCM condamne également la violence intolérable des émeutiers et des casseurs qui s'en prennent aux biens publics et privés et dont les premières victimes sont les citoyens que nous sommes", a développé le conseil.

Le CFCM a aussi demandé à ne pas "jeter l'opprobre sur l'ensemble des femmes et des hommes qui assurent notre sécurité et celle de notre pays au risque de leur vie", même si, son président, Abdallah Zekri, a déploré auprès de Midi Libre "le fait qu'il y ait beaucoup de contrôles au faciès de jeunes".

"Dans ces moments difficiles", les membres de la Conférence des responsables de culte en France (CRCF) ont aussi appelé "à la sauvegarde et la consolidation du lien de confiance nécessaire entre la population et les forces de l'ordre qui ont tant donné lors des épreuves que notre pays a traversées".

Théo Putavy