Violences: "Environ deux tiers" des 372 personnes en garde à vue seront déférées, annonce Nicole Belloubet
La garde des Sceaux Nicole Belloubet a rappelé que le gouvernement ne pouvait pas "accepter les violences qui ont eu lieu samedi" aux abords des Champs-Elysées, en marge du mouvement de contestation des gilets jaunes, et qu'une "réponse pénale extrêmement ferme" serait en conséquence apportée.
Beaucoup de comparutions immédiates sont prévues ce lundi, a-t-elle affirmé lors d'un point presse au Palais de justice de Paris, ajoutant qu'"environ deux tiers" des 372 personnes en garde à vue seront déférées.
"Les magistrats du siège seront présents en nombre plus important pour faire face" à l'augmentation du nombre de comparutions. Nicole Belloubet a encore précisé que 15 parquetiers étaient mobilisés ce dimanche, contre 5 habituellement.
D'autres "solutions" que le retour à l'état d'urgence
La garde des Sceaux a aussi déclaré qu'il y avait d'autres "solutions" que le rétablissement de l'état d'urgence, réclamé par plusieurs syndicats de police après les violences commises samedi à Paris dans le sillage des "gilets jaunes".
"Je ne suis pas certaine que nous en soyons arrivés à ce stade et je pense qu'il y a d'autres modes de solutions que le rétablissement de l'état d'urgence", a-t-elle déclaré lors d'un point-presse au tribunal de grande instance de Paris. Son homologue de l'Intérieur Christophe Castaner n'avait toutefois pas exclu cette solution, affirmant samedi n'avoir "aucun tabou" sur le sujet.