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Police-Justice

Violences en Martinique: création d'une nouvelle compagnie d'intervention de nuit

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PHOTO D'ILLUSTRATION - AFP

Depuis le début de l'année, 16 homicides ont été perpétrés sur le territoire, soit quatre de plus que l'an dernier à la même période.

Le préfet de la Martinique a annoncé mardi qu'il allait augmenter de 5% la présence des forces de sécurité sur la voie publique en créant une nouvelle section de compagnie d'intervention de la police qui patrouillera de nuit, alors que le nombre d'homicides est en hausse.

La brigade sera renforcée par une brigade de police-secours, pour les missions de nuit. "Ce renfort devrait permettre d'augmenter de 5% la présence des forces de sécurité sur la voie publique", a ajouté le préfet de la Martinique, Jean-Christophe Bouvier, lors d'une conférence de presse.

Un ratio d'homicide six fois supérieur à la moyenne nationale

"Il faut renforcer notre taux de présence sur le terrain", a déclaré le commandant de la gendarmerie de Martinique, le général William Vaquette, qui a confirmé par ailleurs l'arrivée progressive de 30 gendarmes supplémentaires, dès septembre 2023, pour créer des brigades de gendarmeries dans cinq communes qui en sont dépourvues.

Selon la préfecture, la Martinique est aujourd'hui le deuxième département le plus criminogène de France, après la Guyane, avec un ratio d'homicide six fois supérieur à la moyenne nationale.

Le préfet a confirmé la signature dans les prochaines semaines d'un contrat territorial de sécurité de la Martinique. Elaboré par le préfet sécurité, en mission sur l'île entre décembre 2022 et avril 2023, le projet de contrat dresse "un diagnostic sévère" sur l'état de préparation de la Martinique dans la lutte contre la délinquance.

"Il y a un très grand retard sur la vidéosurveillance par rapport à la Guadeloupe, avec par exemple 10 fois mois de caméras de sécurité à l'aéroport (international Martinique) Aimé Césaire qu'à l'aéroport en Guadeloupe", a par exemple précisé Jean-Christophe Bouvier.

Selon les chiffres de la préfecture, seul un tiers des communes de Martinique sont équipées en caméra de surveillance, et 30% de ces caméras sont hors service.

A.G avec AFP