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Police-Justice

Violences en Isère après la mort d'un jeune: 3 hommes interpellés

Homme interpellé et menotté par les forces de l'ordre (illustration)

Homme interpellé et menotté par les forces de l'ordre (illustration) - FRANCOIS GUILLOT / AFP

Mardi, un jeune homme est mort fauché par un train alors qu'il tentait d'échapper à un contrôle de police. Depuis, des violences ont lieu chaque nuit dans les quartiers où il avait des attaches. Trois personnes ont été interpellées et sa mère a décidé de porter plainte contre X pour "arrestation arbitraire".

Trois hommes suspectés de participer aux incidents nocturnes qui agitent la ville de Vienne, en Isère depuis la mort mardi d'un jeune happé par un train ont été interpellés dans la nuit de vendredi à samedi.

Le trio, composé de "jeunes hommes" âgés de 17 et 18 ans, selon le Dauphiné Libéré, a été appréhendé alors qu'il venait d'acheter "des substances permettant des mises à feu", précise la préfecture de l'Isère. Ils ont été placés en garde à vue et sont actuellement entendus.

Ces interpellations interviennent après de nouvelles dégradations urbaines commises dans la nuit de vendredi à samedi, pour la quatrième nuit consécutive dans les mêmes quartiers où le jeune homme fauché par un train mardi, après s'être soustrait à un contrôle de police, avait des attaches. Vendredi soir, "plusieurs poubelles et deux véhicules" ont été incendiés, mais la nuit "a été plus calme que les précédentes", a nuancé la préfecture, qui évoque "une accalmie".

Dans la nuit de jeudi à vendredi, des "perturbateurs" s'en étaient pris à la mairie de Pont-Évêque, commune limitrophe de Vienne où plusieurs départs de feux ont été éteints, l'un d'eux détruisant le bureau de la maire. Les deux nuits précédentes, des containers, poubelles et voitures avaient été incendiés dans le quartier de l'Isle, cité du sud de Vienne. Selon une source policière, les "trois fronts" où se produisent ces dégradations correspondent à des quartiers où le jeune homme décédé avait sa famille et des "connaissances délictuelles". 

Plainte pour "arrestation arbitraire"

Le parquet de Vienne avait affirmé jeudi que l'enquête ne mettait pas en cause les agents municipaux, qui avaient tenté de procéder à un contrôle de ce jeune homme de 19 ans, circulant à bord d'un quad non immatriculé. Une version que conteste l'avocat de la famille de la victime, Me Gilles Devers. Il estime qu'il "n'y a pas eu de "rébellion de sa part" et que les policiers municipaux "n'ont en aucun cas" le droit de procéder à des interpellations.

Il a annoncé samedi au cours d'une conférence de presse que la mère de la victime entendait déposer plainte contre X lundi pour "arrestation arbitraire", "non-assistance à personne en danger", "homicide involontaire" et dégradation de "bien mobilier". L'avocat va également déposer devant le tribunal administratif un recours contre la commune, "responsable civile de ses policiers municipaux".

Me.R. avec AFP