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Police-Justice

Violences devant un lycée de Tremblay-en-France: sept mineurs présentés à la justice

Le lycée Hélène Boucher de Tremblay-en-France.

Le lycée Hélène Boucher de Tremblay-en-France. - Capture BFMTV

Sept mineurs, suspectés d'avoir pris part aux violences devant un lycée de Tremblay-en-France la semaine dernière, ont été présentés ce jeudi à un juge.

Sept mineurs ont été déférés à l'issue de leur garde à vue pour leur participation supposée aux échauffourées qui avaient éclaté le 17 octobre dernier, devant le lycée professionnel Hélène-Boucher, à Tremblay-en-France. La proviseure avait été frappée alors qu'elle tentait d'apaiser la situation et quatre cocktails Molotov avaient été jetés sur la façade de l'établissement. 

Le parquet de Bobigny a ouvert une information judiciaire pour "dégradations par moyens dangereux, participation à un attroupement armé et violences sur personne chargée d'une mission de service public avec interruption totale de travail supérieure à 8 jours". Il a requis le placement en détention provisoire pour six des sept mineurs et a demandé un placement sous contrôle judiciaire pour le plus jeune d'entre eux. 

Les cocktails Molotov dissimulés dans les immeubles voisins

Les mis en cause à ce stade n'ont donné "aucune explication" à leur comportement, a indiqué une source proche de l'enquête. "Ils ont juste expliqué qu'un 'blocus' du lycée avait été décidé et qu'ils se sont joints aux faits par effet d'entraînement", a-t-elle ajouté. 

Mais l'expédition était bien "préparée", a-t-on indiqué de même source: "Des cocktails Molotov avaient été dissimulés dans les immeubles alentours et certains avaient prévu des tenues de rechange pour ne pas être reconnus."

Une expédition annoncée sur Snapchat

Selon un des jeunes, l'expédition était "annoncée sur Snapchat" (application de messagerie éphémère, ndlr), a précisé une source proche de l'affaire. Parmi les mis en cause, six ont été interpellés mardi au petit matin dans plusieurs communes de banlieue parisienne. Le septième s'est présenté de lui-même à la police mercredi.

Quelque 80 jeunes étaient impliqués dans ces violences, dont une dizaine particulièrement virulents, d'après la police.

A.Mi avec AFP