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Police-Justice

Violences chez les pompiers : l'équipe de gym dissoute

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Le commandant de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) a annoncé ce lundi la dissolution de l'équipe de gymnastique de l'unité, après le viol présumé d'un des membres de l'équipe le 6 mai dans un car. Les pompiers mis en cause ont avoué les violences, d’après l’avocat des victimes.

L’équipe de gymnastique des pompiers de Paris est dissoute : la décision a été annoncée ce lundi par le commandant de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), le général Gilles Glin. Elle intervient après la plainte d’un jeune membre de la brigade, âgé de 23 ans, dimanche 6 mai : celui-ci aurait été violé par l’un de ses collègues avec une bouteille devant d’autres pompiers, après une séance de bizutage qui aurait mal tourné. Un autre engagé a aussi porté plainte pour violences. Tous faisaient partie de l’équipe de gymnastique en question.
Devant plus de 300 pompiers, le général Glin a dit ce lundi qu'il avait le « sentiment d'une trahison car ces faits sont totalement inacceptables et contraires à nos valeurs », d’après un porte-parole de la BSPP. Le général Glin a par ailleurs précisé que la dissolution concernait uniquement l’équipe actuelle de gymnastique des pompiers.

« Le viol constaté par un examen médical »

Douze pompiers de Paris ont été mis en examen samedi pour cette affaire. Celui qui est soupçonné d'en être l'auteur principal a été placé en détention provisoire. Les onze autres ont été remis en liberté mais suspendus de leurs fonctions. Quatre sont mis en examen pour "viol en réunion" et neuf pour "violence volontaire aggravée". Ils sont passibles de la cour d'assises.
Dimanche soir, l'un des défenseurs des mis en cause a laissé entendre que le jeune pompier de 24 ans qui a porté plainte pour viol avait annoncé qu'il allait provoquer prochainement un incident. Il aurait voulu « faire pression sur sa hiérarchie pour éviter d'être éconduit de l'équipe », dont l'effectif devait être réduit. Ce lundi, l'avocat des victimes présumées juge ces propos « véritablement scandaleux » : « Le viol de la victime a été constaté par un examen médical. Tous les pompiers mis en cause ont par ailleurs avoué les violences subies par les deux victimes », a précisé Me Cellupica.
Celui-ci a aussi annoncé que « de très nombreux pompiers et anciens pompiers » l'avaient contacté et qu'une association était en cours de création « pour dire stop à ces agissements et barbaries ».