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Police-Justice

Violences à Alençon: la préfète annonce le déploiement de "renforts dans la journée"

Treize véhicules ont été incendiés et des policiers ont été la cible de tirs de mortiers d'artifice. Les autorités locales veulent rassurer les habitants sur leur détermination à rétablir le calme à Alençon.

La sécurité est le maître-mot des autorités. Après la nuit de violences à Alençon, dans l'Orne, où treize véhicules ont été incendiés et des policiers ont été visés par des tirs de mortiers d'artifice, le maire de la ville et la préfète ont martelé leur "détermination d'agir pour la tranquilité" des habitants. "Ces tirs de mortiers sont inacceptables, intolérables", a déclaré ce mercredi matin la préfète de l'Orne, Françoise Taheri.

"Des renforts seront présents dans le quartier dans la journée", a-t-elle annoncé lors d'une conférence de presse, insistant sur sa "volonté d'agir pour perturber les points de deal et démanteler les trafics qui pourrissent la vie des habitants. On ne laissera pas le champ libre à ceux qui se nourrissent d'argent sale."
Treize véhicules ont été incendiés à Alençon.
Treize véhicules ont été incendiés à Alençon. © BFMTV

Selon la préfète, les agitations nocturnes font suite à des "interpellations en flagrance de trafiquants de drogue" mardi soir. Un adolescent de 16 ans, suspecté de vendre de la drogue, a en effet été arrêté au 3ème étage d'un immeuble d'Alençon, ainsi que l'acheteur qui se trouvait avec lui, indique une source policière à BFMTV. Tous deux sont actuellement en garde à vue.

Le trafic de stupéfiants, la "gangrène" du territoire

"La police fait tout son possible pour démanteler les trafics qui gangrènent la vie de nos territoires", a abondé Joaquim Pueyo, maire PS d'Alençon, persuadé lui aussi que ces violences sont "une réponse" de la part "de tous ceux liés de près à ce trafic de stupéfiants".

Les tensions qui ont émaillé la nuit de mardi à mercredi n'ont fait aucun blessé, a précisé la préfète. Une enquête de flagrance est en cours pour "destruction par incendie et violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique". Selon les déclarations du procureur de la République d'Alençon, les enquêteurs n'explorent "pas plus une piste qu'une autre".

Ambre Lepoivre Journaliste BFMTV