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Police-Justice

Violée et laissée pour morte dans sa baignoire: un mineur mis en examen

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- - Croquis d'audience représentant Ilich Ramirez Sanchez, alias Carlos, lors de son procès, le 13 mars 2017 à Paris - Benoit PEYRUCQ, AFP/Archives

Un adolescent a été mis en examen et écroué jeudi pour le viol d'une femme qui avait été laissée pour morte dans sa baignoire et aspergée de détergents après une soirée.

Une femme avait été laissée pour morte, après un viol collectif. Un de ces cinq agresseurs a été mis en examen et écroué, jeudi. Les quatre autres, trois mineurs et un majeur, devaient aussi être présentés dans la soirée à un juge d'instruction.

Les cinq jeunes, âgés de 16 à 18 ans, sont mis en cause dans cette enquête menée en nord Isère pour "viol, agression sexuelle, violences en réunion en état d'ivresse manifeste et administration de substance nuisible".

Cette nuit du 31 octobre au 1er novembre, les gendarmes arrivent une première fois alors que la femme a réussi à faire sortir de chez elle des jeunes. Mais quelques heures plus tard, alertés de nouveau par des voisins, ils la découvrent gisant dans sa baignoire, ensanglantée et couverte de détergents. Et son appartement a été saccagé: téléviseur cassé à coup de bouteille de vodka, oeufs et ketchup maculant les murs, cendriers renversés...

La victime connaissait ses agresseurs

D'après les premiers éléments de l'enquête, "c'était une soirée très alcoolisée, très droguée. Il y a eu beaucoup de passage. Ca rentre, ça sort, certains se sont battus, et les souvenirs des uns et des autres sont pas très nets", a-t-on ajouté de même source, parlant d'un contexte social de "quart-monde" et "tout ça sur fond de cannabis, cocaïne, amphétamines".

Le viol de la victime, déjà bien alcoolisée, aurait eu lieu après que les jeunes lui eurent fait avaler un "ecstasy à son insu".

"Ce qui sort de l'ordinaire (de leurs soirées, ndlr), c'est qu'ils ont pris peur quand elle a perdu connaissance. Ils l'ont alors mise dans la baignoire et ont essayer de la nettoyer pour faire disparaître leur ADN", a-t-on poursuivi au parquet. Toutefois, la victime connaissant ses agresseurs - des jeunes "pas vraiment insérés" - elle avait pu les désigner aux enquêteurs.

E. H. avec AFP