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Police-Justice

Violée et laissée pour morte dans sa baignoire: cinq jeunes mis en examen au total

Cinq jeunes ont été mis en examen, dans l'affaire du viol sur une jeune femme, en Isère, laissée pour morte dans sa baignoire. (Photo d'illustration)

Cinq jeunes ont été mis en examen, dans l'affaire du viol sur une jeune femme, en Isère, laissée pour morte dans sa baignoire. (Photo d'illustration) - AFP

Cinq suspects ont été mis en examen ce jeudi dans l'enquête sur le viol d'une femme, laissée pour morte dans sa baignoire, la nuit d'Halloween.

Cinq jeunes gens au total ont été mis en examen jeudi dans l'enquête sur le viol en Isère d'une femme dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, a indiqué ce vendredi le parquet de Grenoble.

Jeudi, un premier agresseur présumé, un adolescent, avait été présenté au juge d'instruction puis écroué pour "viol, agression sexuelle, violences en réunion en état d'ivresse manifeste et administration de substance nuisible".

Dans la soirée, trois autres, deux mineurs et un majeur, ont été poursuivis pour les mêmes chefs et placés en détention provisoire, tandis que le dernier a été remis en liberté sous contrôle judiciaire pour "violences en réunion, destruction de biens et usage de stupéfiants", selon le parquet. Les cinq jeunes hommes sont agés de 16 à 18 ans.

La victime, dépressive et alcoolique

"Pas vraiment insérés", ils connaissaient leur victime, une femme de 38 ans, fragile et alcoolique. Celle-ci avait été laissée pour morte dans sa baignoire et aspergée de détergents après son viol. Ses agresseurs auraient tenté d'effacer leurs traces d'ADN, ayant pris peur après sa perte de connaissance, alors qu'elle était déjà alcoolisée et droguée à son insu avec de l'ecstasy.

Habitant Charvieu-Chavagneux, "alcoolique et dépressive" et donc "particulièrement vulnérable", la trentenaire avait l'habitude de recevoir des jeunes du quartier dans son appartement, selon le parquet. Les nuisances occasionnées par ces soirées amenaient "régulièrement" les gendarmes à intervenir dans ce que les jeunes considéraient comme leur "squat".

Drogues et souvenirs flous

Cette nuit du 31 octobre au 1er novembre, les gendarmes arrivent une première fois alors que la femme a réussi à faire sortir de chez elle des jeunes. Mais quelques heures plus tard, alertés de nouveau par des voisins, ils la découvrent gisant dans sa baignoire, ensanglantée et couverte de détergents. Et son appartement a été saccagé : téléviseur cassé à coup de bouteille de vodka, oeufs et ketchup maculant les murs, cendriers renversés...

D'après les premiers éléments de l'enquête, la soirée avait été "très alcoolisée, très droguée". "Il y a eu beaucoup de passage. Ca rentre, ça sort, certains se sont battus, et les souvenirs des uns et des autres ne sont pas très nets", avait indiqué jeudi le parquet, parlant d'un contexte social de "quart-monde" sur "fond de cannabis, cocaïne, amphétamines".

Mais malgré ses blessures, la victime avait pu désigner ses agresseurs aux enquêteurs.

A.Mi avec AFP