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Police-Justice

Villepinte: trois surveillants de prison en garde à vue pour trafic de téléphones

Vue prise le 28 mai 2008 de l'enceinte de la maison d'arrêt de Villepinte.

Vue prise le 28 mai 2008 de l'enceinte de la maison d'arrêt de Villepinte. - Stéphane de Sakutin - AFP

Les trois surveillants sont soupçonnés d'avoir remis des téléphones à des détenus contre de l'argent.

Ils sont soupçonnés d'avoir monnayé des téléphones portables auprès de détenus. Trois surveillants de la maison d'arrêt de Villepinte en Seine-Saint-Denis ainsi qu'un détenu ont été placés en garde à vue lundi, a-t-on appris de sources concordantes, confirmant une information du Parisien.

"La maison d'arrêt a saisi le parquet pour des faits de trafic de téléphone", a déclaré à l'AFP le parquet de Bobigny, précisant que "quatre gardes à vue étaient en cours" dans les locaux de la Sûreté départementale de Seine-Saint-Denis. Contactée par l'AFP, l'administration pénitentiaire a confirmé que "trois surveillants et un détenu" avaient été interpellés lundi midi dans cette maison d'arrêt de la banlieue nord de Paris, qui compte un millier de détenu pour 588 places et 175 surveillants.

Ils risquent plusieurs années de prison

Les surveillants, dont certains ont plusieurs dizaines d'années d'ancienneté, sont soupçonnés d'avoir remis à des détenus, contre de l'argent, des téléphones portables, dont la possession est interdite en prison.

Selon Blaise Gangbazo, secrétaire régional du syndicat CFTC, la police a également mené des perquisitions dans "plusieurs voitures, casiers, mais aussi aux domiciles" des trois agents peu après 13 heures. Une enquête pour "remise illicite d'objets à détenu par surveillant" et "corruption" a été ouverte.

Pour ces faits, les gardiens risquent plusieurs années de prison. En décembre, cinq personnes, dont un surveillant de la maison d'arrêt d'Osny, dans le Val-d'Oise, et deux détenus, avaient été placés en détention provisoire au terme d'une enquête portant sur un trafic de drogue, mais aussi d'alcool et de téléphones portables au sein de la prison.

la rédaction avec AFP