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Police-Justice

Vigilance maximale en Vendée contre le vol d'huîtres

Gendarmes et fonctionnaires de l'administration maritime redoublent de vigilance aux abords des parcs ostréicoles de Beauvoir-sur-Mer (Vendée), près de l'île de Noirmoutier, pour lutter contre les vols d'huîtres à la veille des fêtes. /Photo d'archives/RE

Gendarmes et fonctionnaires de l'administration maritime redoublent de vigilance aux abords des parcs ostréicoles de Beauvoir-sur-Mer (Vendée), près de l'île de Noirmoutier, pour lutter contre les vols d'huîtres à la veille des fêtes. /Photo d'archives/RE - -

par Guillaume Frouin BEAUVOIR-SUR-MER, Vendée (Reuters) - Gendarmes et fonctionnaires de l'administration maritime redoublent de vigilance aux...

par Guillaume Frouin

BEAUVOIR-SUR-MER, Vendée (Reuters) - Gendarmes et fonctionnaires de l'administration maritime redoublent de vigilance aux abords des parcs ostréicoles de Beauvoir-sur-Mer (Vendée), près de l'île de Noirmoutier, pour lutter contre les vols d'huîtres à la veille des fêtes.

Une "opération coordonnée" de surveillance a été ainsi menée dans la nuit de mardi à mercredi dans la baie de Bourgneuf, principale zone ostréicole du département, qui concentre 200 producteurs sur dix-sept kilomètres de côtes.

La période est d'autant plus cruciale pour ces derniers que la profession réalise en décembre la moitié de son chiffre d'affaires annuel, et qu'elle est fragilisée depuis quatre ans par la surmortalité de ses jeunes huîtres, une conséquence du réchauffement climatique.

"La production se raréfie, ce qui fait monter les prix et attise les convoitises", explique l'adjudant François Gosselin, commandant de la brigade de gendarmerie de cette commune littorale de 4.000 habitants, dont une patrouille inspecte chaque soir les abords des zones ostréicoles.

"Cela va du simple consommateur qui vient se servir pour ne pas payer sa bourriche, au producteur malhonnête qui vient taper chez le voisin", poursuit le militaire, qui dit également être confronté à "un vrai phénomène de délinquance extérieure".

CAMÉRAS ET AGENTS DE SÉCURITÉ

Si une relative accalmie est observée ces dernières années -un seul vol déploré cette année, contre une cinquantaine en 2009-2010-, elle s'explique aussi par le recours grandissant des ostréiculteurs aux caméras de vidéosurveillance et aux sociétés de sécurité privées.

"Avant, les ostréiculteurs surveillaient eux-mêmes leurs parcs, parfois à coups de fusil. C'était un peu le Far West", se rappelle Frédéric Boisier, dirigeant d'une société de gardiennage de l'île de Noirmoutier, qui assure la surveillance du port du Bec à Beauvoir-sur-Mer.

Sa présence aux abords des cabanes ostréicoles n'a pas fait disparaître pour autant celle de rôdeurs "rapides, discrets et déterminés", poursuit cet agent de sécurité de 38 ans, qui dit avoir déjà eu affaire par le passé à des individus "munis d'armes à feu".

"Ce sont surtout des gens des pays de l'Est, qui viennent par équipes de trois ou quatre, en 4x4 ou en véhicule utilitaire", affirme Frédéric Boisier.

Une "discrétion" à laquelle ne s'astreignent pas forcément les gendarmes et fonctionnaires de l'administration maritime dans leurs opérations de surveillance quotidiennes.

"Nous faisons en sorte d'être vus, à la fois pour créer de l'insécurité chez les délinquants, mais aussi pour que les professionnels aient conscience que l'Etat agit sur le terrain", insiste Eloïse Petit, chef du service Régulation des activités maritimes et portuaires à la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) de Vendée.

Edité par Gérard Bon