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Police-Justice

Vidéosurveillance d'Abdeslam: le Conseil d'Etat rejette la demande de suspension

Le Conseil d'Etat a estimé que le contexte justifie la vidéosurveillance

Le Conseil d'Etat a estimé que le contexte justifie la vidéosurveillance - Thomas Samson / AFP

Le Conseil d'Etat a refusé la demande de suspension de la vidéosurveillance permanente de Salah Abdelsam. La plus haute juridiction administrative justifie sa décision par le contexte des attentats.

Le Conseil d'Etat a rejeté la demande de suspension de la vidéosurveillance de Salah Abdelsam. Le seul survivant des commandos du 13 novembre, est surveillé 24 heures sur 24 dans sa cellule de Fleury-Mérogis grâce à des caméras. 

Une décision justifiée dans "le contexte d'attentats"

"Ni la loi autorisant cette vidéosurveillance, ni son application au requérant (Abdeslam, NDLR) ne (portent) une atteinte excessive à la vie privée de l'intéressé", estime dans un communiqué la plus haute juridiction administrative.

Les juges des référés ont notamment "relevé que cette mesure se justifiait par le contexte d'attentats terroristes en France et la présomption que le requérant bénéficie du soutien d'une organisation terroriste internationale".

"Les juges ont également tenu compte des conditions concrètes de détention, notamment des visites régulières du médecin, de l’absence d’enregistrement sonore et des précautions prises pour protéger son intimité", ont-ils ajouté dans leur communiqué.

Violation de l'intimité

Selon une source judiciaire citée par Le Parisien, lorsque Salah Abdeslam a découvert qu'il était en surveillance vidéo permanente, il est entré dans une colère noire, disant qu'on violait son intimité. Son avocat, Franck Berton, invoquait quant à lui, la nécessité de "faire respecter des droits". A L'Obs, il affirme ce jeudi que "le débat n'est pas clos". 

Le 15 juillet, le tribunal administratif de Versailles avait déjà refusé de suspendre cette surveillance. 

Salah Abdeslam, 26 ans, est détenu à l'isolement à Fleury-Mérogis (Essonne), la plus grande prison d'Europe, dans une cellule spécialement aménagée, sous la surveillance ininterrompue de caméras, deux dans sa cellule, d'autres dans sa salle de sport et pour ses promenades.

M.L. avec AFP