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Police-Justice

Versailles: une détenue au lourd passé psychiatrique se suicide

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Une détenue de 60 ans incarcérée depuis deux semaines, après avoir frappé son mari à coups de marteau, s'est suicidée samedi dans sa cellule à Versailles, a-t-on appris mardi de son avocat, qui a dénoncé "l'irresponsabilité administrative" face à la fragilité psychiatrique de sa cliente.

Dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 septembre, cette enseignante de 60 ans, prise d'une crise d'angoisse, s'était réveillée en pleine nuit et avait blessé son mari au visage à coups de marteau à leur domicile du Pecq (Yvelines), selon une source policière. Placée depuis en détention provisoire à la maison d'arrêt pour femmes de Versailles, cette sexagénaire suivie depuis longtemps pour des problèmes psychiatriques s'est pendue "à l'aide d'un collant" alors que sa codétenue était sortie en promenade, selon son avocat, Me Yves Beddouk. Une autopsie est en cours.

Pour l'avocat, "l'institution a commis une faute" en ordonnant le placement en détention de sa cliente alors que, selon lui, "elle aurait dû être hospitalisée d'office", au vu de son passif psychiatrique déjà marqué par une tentative de suicide. "Tous les voyants étaient au rouge mais elle n'a pas eu de traitement particulier, il y a un problème", a estimé Me Beddouk.

Selon lui, le médecin qui l'a examinée aurait commis "une erreur d'appréciation" en considérant que "son état était compatible avec la garde à vue", tout comme le juge des libertés et de la détention qui a ordonné son incarcération. "À la prison, l'administration pénitentiaire a bien compris qu'il y avait un problème, elle a été envoyée à l'hôpital André-Mignot de Versailles, qui l'a renvoyée en prison", a déploré Me Beddouk.

la rédaction avec AFP