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Police-Justice

Vers un deuxième procès Fourniret

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Condamnés à la perpétuité, Michel Fourniret et Monique Olivier sont encore mis en examen dans deux autres affaires. Sans compter les soupçons dans d’autres cas.

La Cour d'assises des Ardennes a finalement condamné Michel Fourniret à la perpétuité incompressible, comme l'avait demandé le procureur. Son épouse en revanche n'a pas écopé de la peine maximale légale, avec une perpétuité assortie de 28 ans de sûreté. Les familles de victimes étaient hier soulagées et très satisfaites du verdict. Elles vont désormais retourner à leur vie quotidienne, ce qu'elles appréhendent un peu.

Mais les condamnés, eux, sont encore mis en examen dans deux autres affaires, et repasseront prochainement devant la justice. En effet, le couple va encore fréquenter les cabinets des juges et les tribunaux puisque Michel Fourniret et Monique Olivier ont été mis en examen il y a trois mois dans deux affaires : d'abord pour l'assassinat d'une britannique de 20 ans, Joanna Parrish, tuée en 1990 près d'Auxerre, ensuite pour celui de Marie-Angèle Domece, une handicapée de 19 ans, disparue en 1988. Monique Olivier a accusé son mari d'avoir tué les deux jeunes femmes, mais Michel Fourniret nie toujours. Une confrontation devrait bientôt avoir lieu.

Michel Fourniret a aussi reconnu le meurtre de Farida Hamiche, grâce auquel il a fait main basse sur le trésor des Postiches, et pour lequel il n'a pas été jugé.

Francis Nachbar, le procureur de Charleville Mézières, explique que « Michel Fourniret et Monique Olivier seront inévitablement interrogés sur ces deux mises en examen. Il est bien évident que les affaires de la petite Joanna et de Marie-Angèle sont tout aussi importantes et prioritaires que celles que l'on vient de juger. C'est tout à fait certain dans l'esprit de tout le monde à Charleville-Mézières, du parquet comme des juges d'instruction. Et il y a toutes les autres hypothèses à vérifier, soit pour les écarter soit pour établir leur participation. Je crois qu'il n'en ont pas fini, ni avec la justice ni avec la police ».

La rédaction et Aurélia Manoli