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Police-Justice

Vers des poursuites contre Squarcini dans l'affaire Guérini ?

Le juge chargé de l'enquête sur l'homme fort du PS marseillais Jean-Noël Guérini a demandé au parquet d'étendre son enquête à des faits présumés de trafic d'influence visant le patron des services de renseignement Bernard Squarcini, selon le Canard enchaî

Le juge chargé de l'enquête sur l'homme fort du PS marseillais Jean-Noël Guérini a demandé au parquet d'étendre son enquête à des faits présumés de trafic d'influence visant le patron des services de renseignement Bernard Squarcini, selon le Canard enchaî - -

PARIS (Reuters) - Le juge chargé de l'enquête sur l'homme fort du PS marseillais Jean-Noël Guérini a demandé au parquet d'étendre son enquête à...

PARIS (Reuters) - Le juge chargé de l'enquête sur l'homme fort du PS marseillais Jean-Noël Guérini a demandé au parquet d'étendre son enquête à des faits présumés de trafic d'influence visant le patron des services de renseignement Bernard Squarcini, écrit le Canard enchaîné à paraître mercredi.

Déjà saisi de malversations financières qui ont valu à l'élu PS une mise en examen pour "association de malfaiteurs", le juge d'instruction Charles Duchaine a découvert que deux enfants de Bernard Squarcini travaillaient, l'un pour une société d'économie mixte liée au conseil général des Bouches-du-Rhône, l'autre pour le service de communication du conseil général, selon le Canard enchaîné.

Jean-Marc Nabitz, dirigeant de la société d'économie mixte en question, Treize Développement, a par ailleurs déclaré en procédure que Jean-Noël Guérini lui avait "ordonné" d'augmenter le salaire du fils Squarcini fin 2007 ou début 2008, ce qu'il a fait, toujours selon l'hebdomadaire satirique.

Le parquet devra se prononcer sur cette demande d'extension des poursuites appelée "réquisitoire supplétif". Si le juge a son feu vert, Bernard Squarcini pourrait être mis en examen.

L'enquête a déjà montré sa proximité avec Jean-Noël Guérini, sénateur et président du conseil général des Bouches-du-Rhône, malgré les sensibilités politiques différentes des deux hommes. Des écoutes téléphoniques laissent penser que l'élu PS utilisait son ami pour s'informer sur l'avancée de l'enquête, selon plusieurs médias.

Fait sans précédent dans l'histoire des services secrets français, Bernard Squarcini, proche de Nicolas Sarkozy et patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) a été mis en examen une première fois le 17 octobre dans une autre enquête visant des investigations occultes sur la presse.

Il est poursuivi pour "atteinte au secret des correspondances, collecte illicite de données et recel de violation du secret professionnel" pour avoir obtenu d'un opérateur téléphonique, sous contrainte légale, les factures détaillées de téléphone, ou "fadettes", d'un reporter du Monde, Gérard Davet, à l'été 2010.

Thierry Lévêque