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Police-Justice

Val-d'Oise: plainte contre la police classée sans suite après une interpellation mouvementée

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La plainte d'une famille de Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise), qui dénonçait des violences policières après une interpellation mouvementées dans son appartement en octobre 2013, a été classée sans suite, a-t-on appris vendredi.

Deux membres de cette famille, le frère et le père du jeune homme de 18 ans que la police cherchait à interpeller, comparaissaient vendredi devant le tribunal correctionnel de Pontoise. Il étaient accusés par les policiers de violences à leur encontre. Le père a été condamné à 1.000 euros d'amende pour rébellion, et son fils à quatre mois de prison ferme.

Au cours de l'audience, la représentante du ministère public Yasmine Hennet-Azzoug a annoncé que leur plainte pour violences policières avait été "classée sans suite au critère d'absence d'infraction". La famille avait porté plainte auprès de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Le 17 octobre 2013 à 6 heures, des policiers étaient intervenus dans un appartement d'une cité de Garges-lès-Gonesse pour interpeller le jeune homme de 18 ans soupçonné de vol. L'opération avait rapidement dérapé.

Selon la famille, des insultes racistes ont été lancées par les policiers. Ils auraient traité un enfant de cinq ans de "macaque" et des coups leur auraient été portés. La mère s'est retrouvée à terre dans la cuisine et s'est vue prescrire quatre jours d'ITT, le père de 62 ans et leur fille, deux jours chacun également. La police avait utilisé des lacrymogènes dans l'appartement, et tiré à plusieurs reprises au flash-ball devant l'immeuble.

Devant le tribunal, le fils a reconnu avoir brandi un marteau tout en se rapprochant des policiers. Trois policiers, présents au tribunal, ont nié toute violence et rejeté la responsabilité sur la famille. Le père et le fils, condamnés vendredi, l'avaient déjà été pour des outrages ou des violences. Un policier a toutefois reconnu avoir dû repousser à un moment "sans ménagement" la soeur.

M. K. avec AFP