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Police-Justice

Une nourrice condamnée après la mort d'un "bébé secoué" à Nantes

Une assistante maternelle de 51 ans jugée pour avoir involontairement tué un bébé de cinq mois a été condamnée par la cour d'assises de Loire-Atlantique à cinq ans de prison, dont trois avec sursis. /Photo d'archives/REUTERS

Une assistante maternelle de 51 ans jugée pour avoir involontairement tué un bébé de cinq mois a été condamnée par la cour d'assises de Loire-Atlantique à cinq ans de prison, dont trois avec sursis. /Photo d'archives/REUTERS - -

NANTES (Reuters) - Une assistante maternelle de 51 ans jugée pour avoir involontairement tué un bébé de cinq mois a été condamnée mercredi soir par...

NANTES (Reuters) - Une assistante maternelle de 51 ans jugée pour avoir involontairement tué un bébé de cinq mois a été condamnée mercredi soir par la cour d'assises de Loire-Atlantique à cinq ans de prison, dont trois avec sursis.

"De trois à quatre" années de prison avaient été requises par l'avocat général à l'encontre de la nourrice, qui avait sorti brusquement la petite Louan de son couffin en avril 2006 pour faire taire ses pleurs.

La fillette, victime du syndrome du "bébé secoué" selon les médecins, était décédée une semaine plus tard aux urgences pédiatriques du CHU de Nantes.

Une interdiction définitive d'exercer une profession en rapport avec les enfants a également été prononcée à l'encontre de la nourrice, qui avait déjà arrêté son métier depuis les faits.

La quinquagénaire, qui comparaissait pour "violences volontaires ayant entraîné la mort, sans intention de la donner, d'un mineur de 15 ans par personne ayant autorité", encourait théoriquement jusqu'à 30 ans de prison.

Son avocat, qui avait plaidé l'acquittement au bénéfice du doute, a annoncé son intention de faire appel, aucune preuve n'ayant été apportée sur l'origine du traumatisme fatal à la fillette.

Selon le psychologue qui l'a examinée, la nourrice est "quelqu'un d'assez rigide, qui apparaît comme rapidement irritable". Elle avait selon lui "une réelle inaptitude" à exercer ce métier, en dépit de son agrément par les services sociaux du département.

Interrogée par le président de la cour d'assises, l'assistante maternelle avait reconnu être "un peu impulsive" et "pas toujours très patiente".

Titulaire d'un diplôme de secrétariat, cette mère de trois adolescentes s'était reconvertie en 2000, et n'avait reçu qu'une demi-journée de formation à son nouvel emploi. Elle n'était par ailleurs pas formée aux gestes de premiers secours.

Guillaume Frouin, édité par Elizabeth Pineau